Mark Handforth, Stardust – Vanhaerents Art Collection, Bruxelles

J’irai au bout de mes rêves… ou au Tripostal !

Du 6 octobre 2023 au 14 janvier 2024 a lieu l’exposition « Au bout de mes rêves » au Tripostal de Lille. Entre tableaux, sculptures, et même vidéos, l’exposition offre au visiteur une expérience unique et riche en couleurs, qui peut intéresser petits et grands.  

Sortie en 1982, la chanson « Au bout de mes rêves » de Jean-Jacques Goldman est l’une des chansons phares de son album sorti la même année. A la différence de la majorité des autres chansons de l’artiste, « Au bout de mes rêves » ne suit pas un chemin narratif précis, mais exprime les fantasmes de l’artiste, et met en exergue les rêves qu’il veut réaliser. L’exposition de la Vanhaerents Art Collection au Tripostal expose les mêmes thèmes, en présentant au public des œuvres qui comptent parmi les plus prestigieuses du monde.  

Poursuivre ses rêves quoi qu’il en coûte 

La Vanhaerents Art Collection, originellement exposée à Bruxelles, débarque à Lille pour une durée de près de quatre mois, avec 70 œuvres exposées, dans le cadre de l’évènement lille3000. La collection est une collection familiale, menée par l’entrepreneur flamand Walter Vanhaerents, qu’il gère désormais avec ses deux enfants, Els et Joost. Les œuvres d’art contemporain exposées au Tripostal représentent un engagement et une volonté de poursuivre ses rêves quoi qu’il en coûte. Le titre de l’exposition, clairement inspiré de la célèbre chanson de Jean-Jacques Goldman, correspond parfaitement à sa vision des pratiques artistiques actuelles, dans leur diversité et leur vitalité. Caroline David, commissaire, raconte : « Walter Vanhaerents aime à créer du lien entre les œuvres qu’il acquiert au fil des ans. Il les relie à sa façon, dynamique, poétique, empreinte parfois d’une beauté sombre, sillonnant les expositions, les galeries, les foires, les ateliers ».  

Un aperçu de la réalité 

Caroline David exprime également la difficulté que lille3000 et la famille Vanhaerents elle-même ont éprouvée à choisir les pièces à exposer. « Des artistes jamais présentés au Tripostal ont été privilégiés. L’exercice était plus difficile car plus d’un millier d’artistes se sont déjà succédés depuis 2004 et non des moindres ». De la toile d’araignée de Tomas Saraceno, dans laquelle les enfants peuvent déambuler librement, jusqu’aux six sculptures monumentales de David Altmejd, en passant par l’étoile de Mark Handforth inspirée de David Bowie, les œuvres sont « visuellement attrayantes et révolutionnaires », selon Caroline David, qui a pu interviewer Walter Vanhaerents lui-même. Chaque pièce de la collection est volontairement imposante, et montre quelque chose de différent de la réalité quotidienne, mais offre un aperçu de cette réalité.  

Là où il y a des rêves, il n’y a pas de limites 

Lorsqu’on la questionne concernant le but de cette collection, Caroline David affirme : « Pour moi, l’art a toujours été associé au monde du rêve. Les artistes vivent dans un monde différent, un monde libre, ils vont au bout de leurs rêves, pensent en dehors des sentiers battus, selon des schémas de pensée non standard. Là où il y a des rêves, il n’y a pas de limites ».  

Alors qu’à sa création, la collection semblait ambitieuse, elle accueille aujourd’hui des publics variés et curieux de découvrir les œuvres hautes en couleurs présentées sur les trois étages du Tripostal. L’ensemble de la progression est très visuel : couleurs, lumières et perspectives, tout y est pour refléter la réalité contemporaine complexe, fracturer l’ordre établi.  

Photo d’illustration : Mark Handforth, Stardust – Vanhaerents Art Collection, Bruxelles