Les jours ont passé et la moustache a poussé. Le mois de novembre est terminé et la participation d’Oscar à Movember – mouvement de sensibilisation aux cancers de la prostate et des testicules – également. Une première pour ce jeune homme de 19 ans que nous avions rencontré au début du mois dans un premier article juste ici.
Un mois plus tard, ce n’est pas de mauvais poil qu’Oscar ouvre la porte de son appartement rempli de vinyles et de posters de rap. La luminosité est feutrée, l’odeur d’encens remplie la pièce.
Il est temps de faire le bilan du mois passé. « Je ne pense pas garder la moustache toute seule, comme ça. Je vais me laisser pousser la barbe. Un poil plus court qu’avant » lâche-t-il avec un petit sourire malicieux. Il regarde son visage dans le miroir. « Ça prend du temps de se raser. En plus, j’ai l’impression de ressembler à Mario ! » (Rires)
Porter la moustache, c’est un sacré changement. Pas seulement pour lui, mais également pour ses proches. Ses copains n’ont pas manqué de le vanner. Sa copine raconte : « – Au début, c’était un peu déroutant, ça faisait trois ans que je ne l’avais pas vu sans barbe. Avec le temps, on s’y habitue … surtout si c’est pour la bonne cause ! La moustache, ça le change et finalement, ça ne lui va pas trop mal. ». « Sans barbe, avec cette moustache naissante, c’est comme si j’étais redevenu le lycéen que j’étais quand on s’est rencontré ! » ajoute Oscar en rigolant. Quant à ses copains, ils n’ont pas manqué de le vanner, même s’ils connaissaient le pourquoi de la décision de leur ami.
Car pour Oscar, il y a un aspect personnel à cette mobilisation. Le décès de son arrière-grand-père d’un cancer de la prostate et son intérêt pour la santé mentale en sont les principales raisons.
« Quand j’ai informé mon père sur Movember et sur mon implication, il a été heureux. Il me parle peu de ces choses-là mais je sais qu’au fond, ça l’a touché. Ma mère également, elle m’a félicité pour cette décision », explique-t-il pensif. « Ma copine m’a elle aussi encouragé dans cet effort. La santé mentale, c’est un sujet qui nous touche énormément, et sur lequel le mouvement Movember met aussi l’accent. C’est important de se mobiliser et de sensibiliser à ce sujet. »
Avant de fermer la porte, il lance une dernière phrase « On se dit à l’année prochaine alors ! » car même s’il ne souhaite pas garder cette belle moustache, il en est certain, il retentera l’expérience en novembre 2024. Sans oublier de rester mobilisé pour ces grandes causes, d’une autre façon, tout au long de l’année…