À l’occasion de la Journée mondiale du sport, nous avons assisté au Nightline Run à Tourcoing. L’événement, organisé par l’association Nightline, met l’accent sur la santé mentale des étudiants en associant sport et bien-être.
L’ambiance du Kipstadium by DECATHLON est électrique. Les participants présents sur le site de Tourcoing ne sont déçus : entre les séances de zumba, les matchs de badminton, les parcours de parkour, pas de doute, il y a le choix. Pour se familiariser avec l’éventail de possibilités, on se dirige naturellement vers le stand de sensibilisation tenu par plusieurs bénévoles. On y rencontre Lucile REGOURD, chargée presse au sein de l’association Nightline. Elle tient à souligner l’importance de ce type d’évènement. « Chez les étudiants, il y a un besoin croissant de soins psychologiques, il fallait agir ». En effet, selon une enquête de l’Observatoire de la Vie Étudiante (OVE), 23% des étudiants ont dû renoncer aux soins psychologiques pendant le confinement en raison de contraintes financières. En offrant un service anonyme, confidentiel et gratuit, l’asso comble un vide laissé par le système médical français. Lise une étudiante présente sur le site le reconnait : « Avoir une aide psychologique, ce n’est pas toujours simple, les rendez-vous sont longs à obtenir. Nighline permet d’accélérer les choses, c’est important dans des moments d’instabilité et de doute ». De 20H30 à 2h30 du matin, la ligne téléphonique et le chat de l’asso, tenus par des étudiants, permettent à d’autres étudiants en souffrance d’échanger et de trouver une oreille attentive à l’écoute de leurs problèmes.
25 à 75 mn de marche rapide réduiraient de près de 16 % les symptômes dépressifs ou anxieux.
Mais la ligne de nuit a ses limites « Pouvoir faire appel à un service comme Nightline à des heures tardives, ça n’a pas de prix. Mais le reste du temps, la solitude et l’isolement se font ressentir », nous explique Antoine, étudiant en psychologie. Solitude, isolement : principales raisons pour lesquelles les étudiants sollicitent l’association, avec plus de 43% des appels liés directement à cette problématique. C’est pourquoi, précise Lucile, l’asso s’est donnée pour objectif de favoriser le lien social entre les étudiants.
Le sport, c’est la clef
Le choix d’associer le sport à la santé mentale n’est donc pas un hasard. L’association a saisi l’opportunité des Jeux olympiques de 2024 pour mettre en lumière la souffrance et la solitude des étudiants. « Nous voulons offrir un espace où les étudiants peuvent s’épanouir, rencontrer du monde, nouer des liens. Le sport, c’est la clé. Nous connaissons son impact positif sur la santé mentale. », poursuit Lucile. 25 à 75 mn de marche rapide réduiraient de près de 16 % les symptôme dépressifs ou anxieux, selon une étude menée par Emmanuel Poiret, professeur en psychologie.
« On n’a pas tous le temps ou les moyens financiers pour faire du sport, j’ai dû sacrifier tous mes loisirs quand je suis devenu étudiant », raconte Samuel, qui est venu participer à cette belle journée de découvertes. Ça n’a pas été compliqué de convaincre mes amis de m’accompagner : on a tous besoin de souffler un peu avant les partiels. Et puis on n’a pas tous les jours la chance de pouvoir faire plein de sports différents gratuitement !
Avec l’engouement suscité par la Nightline Run à Paris et à Tourcoing, l’association souhaite en faire un événement récurrent dans différentes villes et régions françaises. Nous ne pouvons que les encourager dans leur démarche !