La jeunesse engagée : oser, c’est assumer.

Dans la région du Nord, les jeunes sont nombreux à vouloir s’engager en politique. Défendre leurs idées et les partager avec les Français, c’est ce qui les anime. Nous avons rencontré Rémi Boussemart, Louison Bastien et Céline Sayat. Ils militent dans trois partis différents et nous ont expliqué leurs motivations.   

Pour chacun, l’engagement politique découle de convictions différentes. Rémi Boussemart, secrétaire national à la coordination et aux idées des Jeunes socialistes et militant chez Les jeunes socialistes du Nord, raconte que c’est le sentiment de révolte qui l’a poussé vers le militantisme en 2017. « C’est en faisant face aux inégalités sociales que j’ai ressenti cette nécessité : me rendre utile à la société. » Ce rapport à la politique chez les jeunes, Anne Muxel, sociologue et politologue française, le constate et l’explique dans ses travaux : « Les 18-30 ans sont très intéressés par la politique, ce qui va à l’encontre de l’idée selon laquelle la jeunesse est dépolitisée ».  

« Nous nous rendons là où il y a du monde… »  

L’engagement politique prend différentes formes. Pour attirer et faire adhérer le plus de monde possible, il faut multiplier les actions, et toucher à tout. Tractage, boitage, affichage, manifestations et pétitions : voilà les missions menées par les différents mouvements politiques de jeunesse. 

Quelle que soit la mouvance politique, les jeunes militants ont le même objectif : faire adhérer au parti en question et informer les gens. « Pour les missions de tractage, nous nous rendons là où il y a du monde : sur les marchés de Lille par exemple, comme celui de Wazemmes. Ça marche très bien, les gens s’intéressent et prennent de leur temps pour nous écouter. », explique Céline Sayat, responsable départemental pour les jeunes nordistes au Rassemblement National 

« Il s’agit de défendre nos idées et de faire bouger les choses… »  

Les actions des mouvements politiques de jeunesse ont un fort impact. Ils proposent de nombreux projets régulièrement, discutent des avancées et des projets avec les élus de leur parti. En bref, ils contribuent au processus politique. Louison Bastien, référent des Jeunes avec Macron pour le Nord, explique que « Les Jeunes avec Macron travaillent sur les idées qu’ils pourraient transmettre et proposer, en lien avec les élus du département. Il s’agit de défendre nos idées et de faire bouger les choses. Nous travaillons aussi en collaboration avec tous les autres jeunes des autres régions de France. Nous avons eu de nombreux projets mis en place, comme la revalorisation des bourses étudiantes. »  

« La politique, ce n’est pas un choix facile… »  

L’engagement politique prend beaucoup de temps personnel. Quand on est jeune, étudiant, s’investir dans la sphère publique n’est pas une mince affaire. « Avant de se lancer, il faut bien réfléchir, peser le pour et le contre. Mais je ne connais aucun jeune qui a regretté d’avoir pris cette décision», affirme Louison Bastien. A défaut de partager les mêmes opinions politiques, Céline Sayat est d’accord avec lui sur ce point : « la politique, ce n’est pas un monde facile. Quand on entre dans un mouvement, il faut être prêt à assumer les répercussions, l’emploi du temps chargé, les responsabilités qu’on vous donne. Mais une fois encarté, on se lie vite d’amitié. On est une famille car nous avons tous un intérêt commun ».