20h à New York, 2h à Paris

La NBA, c’est la ligue qui impressionne. Ses neuf mois de compétition autour de la balle orange suscitent passion et intérêt à travers le monde. A Lille aussi, des étudiants calent leur quotidien sur le rythme des matchs. Mais le décalage horaire qui existe entre la France et les Etats-Unis ne rend pas leur passion facile….

Alors que pour la plupart des étudiants, la fin de l’année rime avec révision des partiels, certains y voient plutôt l’occasion de reprendre un rythme de vie décalé avec la reprise de la NBA. Cette ligue de basketball américaine voit les meilleurs joueurs du monde s’affronter durant plusieurs mois. Trente équipes réparties en deux conférences et quatre-vingt-deux rencontres pour déterminer qui aura la chance de passer la saison régulière et d’accéder aux fameux playoffs. C’est d’ailleurs pendant cette deuxième partie de saison que l’intérêt est réel. Les villes concernées retiennent leur souffle pour voir leurs joueurs soulever le trophée. Le stress est immense, il s’agit d’une phase à élimination directe. De quoi écrire la légende de joueurs qui réussiront à tirer leur épingle du jeu, comme a pu le faire il y a quelques années le Français Tony Parker.

L’ancien meneur des San Antonio Spurs a glané quatre bagues*. Un rayonnement tricolore qui a traversé l’Atlantique pour permettre à des étudiants lillois de devenir des réels passionnés de la plus grande ligue du monde.

Ça me permet d’avoir une autre vision du sport

Il n’a pas été compliqué de trouver des étudiants fans de NBA, surtout lorsqu’ils se trouvent dans un cursus mêlant journalisme et sport. Théo, Raphael et Lucas sont trois étudiants  en licence Médias, Culture et Communication de l’Université catholique de Lille en option journalisme. Tandis que Nathan, lui, a opté pour STAPS à Ronchin. Ils se connaissent, ils sont amis et forcément, lorsqu’ils se retrouvent, ça parle NBA. Chacun a son équipe de cœur, chacun vit différemment sa passion.

Pour Théo, tout a commencé par sa fascination pour la ville de New York :

« J’adore cette ville, j’aime son ambiance. J’ai beaucoup suivi le football américain et surtout les Giants. Forcément ensuite, ça a dévié sur les Knicks de New York. C’est cette équipe qui m’a fait aimer la NBA ».

Nathan, lui, pratique ce sport régulièrement :

« Depuis tout petit, je joue au basket. Lorsqu’on regarde la NBA, c’est le top : ce sont les meilleurs joueurs de notre sport qui y évoluent. C’est un spectacle unique ».

Pas de doute, on a affaire à des passionnés qui ont une organisation bien rodée pour ne louper aucun match. Lucas, fan des Portland Trail Blazers, s’organise avec un rythme différent des autres : son équipe évolue sur la côte Ouest et le décalage est de 9h avec la France. « C’est difficile d’être fan d’une franchise à l’Ouest, les matchs sont à 4h du matin. Du coup, je me force à me coucher à 22h et je mets mon réveil quelques minutes avant la rencontre. Ensuite, je pars en cours. Mais lorsque le match va en prolongation et que je commence à 8h, il m’est déjà arrivé de regarder la fin sur mon téléphone dans le métro », se rappelle-t-il, tout sourire.
Mais pour quelles raisons une telle admiration ?

« Le sport US me permet d’avoir une autre vision du sport, explique Raphaël. La culture américaine, c’est une philosophie opposée à celle de l’Europe. Les mots d’ordre : spectacle et consommation. L’atmosphère lors des playoffs montre l’impact du sport aux Etats-Unis. La culture urbaine du basket et du rap me parle beaucoup également. Ça rend l’ensemble très divertissant. » Même si, à des heures de diffusion aussi indues, la fatigue prend parfois le pas sur la passion.

Sur BeiN Sports, les sports US font clairement partie de l’ADN de la chaine

En France, BeiN Sports est rapidement devenue la référence en termes de sports américains et surtout de NBA. Avec son émission quotidienne, NBA Extra, la chaîne de télévision a permis d’initier de nombreuses personnes. C’est en commençant à s’informer le jour, que le souhait de vivre des matchs en direct la nuit arrive tout naturellement. « Sur BeiN, les sports US font clairement partie de l’ADN de la chaîne. On a une belle petite rédaction, parfaitement constituée, qui couvre ça quotidiennement depuis dix ans maintenant », se satisfait Remi Reverchon, animateur phare de BeiN Sports.
Dans sa perspective d’évolution médiatique en Europe, la NBA va organiser à Paris, le 19 janvier prochain, une rencontre de saison régulière entre les Detroit Pistons et les Chicago Bulls. Mais les places – à des prix élevés- étaient en nombre limitées. Au bout de quelques minutes, les réservations étaient closes. Tout de même, nos quatre étudiants lillois ne perdent pas espoir. Théo se le promet : « On est forcément déçus, mais on va essayer de trouver des places à la revente. Voir un tel spectacle, ça n’arrive qu’une fois dans une vie ».

 

*QU’EST-CE QUE SIGNIFIE LA BAGUE EN NBA
En Europe, lorsqu’une équipe sportive se hisse sur le podium d’une compétition, 
il est de tradition qu’elle reçoive une médaille pour récompenser le travail accompli. 
Aux Etats-Unis, on a opté pour un objet plus fantaisie : une bague. 
Ce bijou est devenu rapidement une caractéristique de la NBA. 
L’équipe décrochant le titre voit ses joueurs et son staff être récompensés chacun par une bague. 
La cérémonie de remise est organisée lors du match d’ouverture de la saison suivante, 
les champions y sont honorés. Cette distinction a fait écho à travers l’Atlantique, 
les joueurs de l’équipe de France de football ont décidé de s’offrir 
une bague après leur sacre à la coupe du Monde 2018. 
La NBA est à suivre en France, sur les antennes du groupe BeiN Sports.

Crédit photo : Antoine Bodelet