Dans la peau d’un étudiant : une journée au Festival Séries Mania

La 15ème édition de Séries Mania est un évènement inspirant pour les jeunes passionnés d’audiovisuel. Circonflex Mag a suivi Jean Baptiste, 21 ans, dans sa journée-marathon.

Samedi, 9 heures du matin.  Le réveil de Jean Baptiste sonne. Le week-end, un horaire inhabituel pour l’étudiant en communication. Pour ce passionné d’audiovisuel, le festival Séries Mania est un évènement incontournable. C’est la deuxième fois qu’il s’y rend. Il a donc appris à organiser ses journées pour aller aux séances qu’il a sélectionnées, et qu’il ne raterait pour rien au monde.  

10h30. Direction rue de Bethune. L’UGC projette Machine. “C’est le personnage incarné par Joey Starr qui m’a donné envie de regarder la série. Apparemment, je ne suis pas le seul. Autant de monde qui s’intéresse au festival, ça fait plaisir à voir”. La salle est pleine et bruyante, la lumière décline. Dans l’obscurité, l’ambiance devient pesante, plus qu’immersive. La rencontre entre une jeune héroïne maître de kung-fu et un ancien toxico devenu marxiste détend l’atmosphère. Les rires fusent. Jean Baptiste ressort de la séance satisfait : “Ce qui est génial avec Séries Mania, c’est d’expérimenter une série dans l’univers du cinéma. Un grand écran, ça change tout. C’est aussi la première fois que je vois Joey Starr se déguiser en mentor blagueur plutôt qu’en canaille”.

 Garry Kasparopv et Deep blue

12h45. Dehors, un brin de soleil réchauffe la journée de printemps. Mais pas question de s’attarder sur la route qui le mène vers la salle Alfred Descamps : “Je suis à la bourre, je pense que la séance a déjà commencée”.  Gouttes sur le front, respiration haletante, il est finalement arrivé à temps pour regarder un bout du biopic franco-hongrois Rematch qui raconte l’affrontement de Garry Kasparov et Deep blue. “C’est marrant comme le public change en fonction de ce que l’on va voir. Ici, j’avais l’impression d’être entouré de passionnés du jeu d’échecs, et qui connaissent déjà le fin mot de l’histoire”, conclut-il en riant.  

15h. En route vers l’UGC pour terminer son binge-watching, il aperçoit une tête familière. A l’affiche de Homejacking, avec sa cagoule rose, Carl Malapa, un acteur montant dans le milieu, aux multiples casquettes. “Ça donne envie. Mais on ne peut pas tout voir, il faut faire des choix”.  La séance de 15h15, celle qu’il a sélectionnée, propose aux spectateurs de découvrir 8 months. Toute l’équipe du tournage est présente dans la salle, elle est venue de Suède. La série dévoile les arcanes de la communication politique et de la diplomatie suédoise à travers le parcours d’une journaliste en quête de scoops, prête à révéler un scandale imminent. “C’est la séance que j’ai préférée, j’ai pu m’identifier aux personnages grâce à mes études de com’, mais aussi parce que le contexte actuel le permet.” 

18h. Fin du marathon cinématographique de Jean Baptiste : “J’aime écrire des fictions. Alors, aller voir de nouveaux projets comme ceux qui sont présentés au festival, c’est super motivant.”  Series Mania revient l’année prochaine. Jean Baptiste l’assure, il sera au rendez-vous. Souhaitons-lui de s’y rendre un jour pour présenter l’un de ses projets.