À l’affiche : The Substance

Mercredi 6 novembre, les cinémas ont accueilli dans leurs salles le nouveau film de body horror The Substance. Lauréat du meilleur scénario au festival de Cannes, le film de Coralie Fargeat a suscité de fortes émotions chez les spectateurs. 

Si vous avez aimé Titane ou encore Neon Demon, vous ne pouvez pas passer à côté de The Substance. Le monde des médias peut se révéler d’une cruauté sans nom lorsqu’il s’agit des femmes et plus particulièrement, de leur physique. Elisabeth Sparkle, interprétée par Demi Moore, en paie les frais. Virée pour un âge jugé trop élevé, cette ancienne actrice et présentatrice d’une émission d’aérobic décide de s’injecter un mystérieux liquide : la substance. La promesse ? Une version d’elle-même, en plus belle, plus jeune et plus parfaite, jouée par Margaret Qualley.

“Souris et ferme-la”

Maeva, enveloppée dans son grand manteau noir, ne cache pas son émotion : “En sortant de la salle, je me suis dit que j’aimais mon corps. Ça m’a vraiment retourné l’estomac, j’ai adoré le film. Un sentiment partagé par une autre spectatrice, qui souligne : “Ça représente vraiment l’objectification de la femme et du corps que l’on peut subir quotidiennement. Souris et ferme-là.  Il faut être préparé à ça avant de voir ce film”.

Le thème abordé parle à plus de la moitié du monde et fort heureusement, il parle tout autant au public masculin. Tatouages et crâne rasé, Guillaume est un fervent amateur de cinéma d’horreur : “Le film démontre bien le côté malsain du milieu de l’industrie et des médias pour les femmes. Et surtout, à quel point la pression sociale peut détruire la vie de quelqu’un jusqu’à l’obsession”.

Très gore

Le body horror, c’est ce style de film d’horreur caractérisé par des modifications physiques hardcore et inhabituelles, qui choque l’esprit et qui donne presque l’envie de s’arracher les cheveux. “Je suis client de ce type de film, mais c’était vraiment dérangeant de voir un corps humain avec autant de modifications corporelles, devenir quelque chose qu’on n’aurait jamais pu imaginer” confie Guillaume. Cependant, cela ne peut pas plaire à tout le monde : La majorité des gens ont trouvé le film exceptionnel, ce qui est vrai, mais en omettant le fait que c’est très gore visuellement, explique Théo. Attention, ce n’est pas accessible à tous”.

Les sons sont dingues 

Un point sur lequel les spectateurs semblent s’être mis d’accord, c’est le synopsis, qui a pris près d’un an et demi d’écriture. “J’appréhendais le scénario qui me semblait assez simpliste. Et finalement, il a dépassé toutes mes attentes” affirme un jeune homme, adepte du cinéma de la réalisatrice.

Ce qui a aussi fortement retenu l’attention des spectateurs, c’est le visuel et la bande-son.

“Les couleurs sont très flashy, ça contraste fortement avec la psychologie d’Elisabeth et la tournure sombre de l’intrigue », ajoute Théo. Julie, qui est venue sur les conseils d’une amie, a un avis partagé : “Les sons sont dingues, on ressent un poids visuel et auditif, j’ai été mal à l’aise tout au long du métrage”.

Le film est réalisé dans les règles de l’art, et les critiques reçues nous le confirment. Son dernier long métrage Revenge avait lui aussi séduit les spectateurs, avec un message féministe et un esthétique gore. En tout cas, cela promet à Coralie Fargeat un grand avenir au cinéma et un public réceptif à son univers atypique et engagé.