Mateo Turbelin : du spectacle de rue à La France a un incroyable talent

A seulement 19 ans, il est l’une des révélations de la nouvelle saison de la France a un incroyable talent. Avec son diabolo et son talent pour la danse contemporaine, il a conquis les membres du jury et le public lors de sa première prestation. Circonflex a pu rencontrer ce grand timide au talent fulgurant.

D’où est venue cette passion pour le diabolo ?

J’ai découvert le diabolo il y a 8 ans dans un centre de vacances, j’avais 11 ans. Un animateur a fait une démonstration de diabolo, j’ai aussitôt essayé de faire la même chose. C’est à ce moment-là que j’ai commencé et je ne me suis jamais arrêté. Cela me permet de respirer, de me sentir libre, j’en ai besoin.

« J’ai commencé à faire des spectacles de rue »

Et pour la danse ?

Je n’ai jamais pris de cours de danse, c’est grâce à mes copines du lycée que je me suis mis à la danse. J’ai décidé de mêler la danse contemporaine avec le diabolo et je me suis rendu compte que cela fonctionnait plutôt bien. J’essaye de m’entrainer le maximum, souvent les week-ends. J’ai tout appris seul, en autodidacte.

Tu as d’autres expériences mis à part la France à un incroyable de talent ?

J’ai participé à Nos quartiers ont du talent, un concours organisé par la ville de Tourcoing que j’ai remporté. Il m’a donné plus confiance en moi et m’a permis de faire plusieurs scènes dans le Nord. J’ai commencé à faire des spectacles dans la rue à Paris. Quand je me suis lancé, je faisais ça à Montmartre, mais on m’a vite demandé de quitter les lieux. Je me suis donc rabattu sur Châtelet et le Louvre. L’avantage de ce type de spectacle, c’est le contact avec le public. Et plus il y en a, mieux c’est.

« Devant 3 millions de téléspectateurs »

Comment en es-tu arrivé à faire Incroyable Talent ?

Une coordinatrice artistique m’a repérée dans la rue. J’ai envoyé une vidéo de présentation, et tout s’est fait très rapidement pour moi. Je sais que certains candidats ont attendu beaucoup plus longtemps que moi. C’est un immense tremplin, cela peut me lancer dans le milieu. A la base, c’était juste une blague, un défi entre potes. Et là je me retrouve à jouer devant 3 millions de téléspectateurs c’est incroyable.

Tu te sentais comment avant de monter sur scène ?

J’étais très stressé mais en même temps impatient de jouer pour évacuer le stress. Les caméras, le jury, le public : c’est hyper impressionnant. Mais c’est un bon stress. Le public donne de la force.

Avant même le début de ta prestation, Eric Antoine dit : « ça ne va pas être bien » et Hélène Ségara répond « ce n’est pas mon truc le diabolo ». Cela t’a fait quoi quand tu as vu les images ?

Cela m’a fait rire, j’ai vu ça à la télévision. Cela représente bien les stéréotypes sur les arts de la jonglerie. Quand je parle de mon art, les gens ne m’écoutent pas, ils ne prennent pas au sérieux au premier abord. La jonglerie est stigmatisée dans le milieu du spectacle.

Eric Antoine s’est vite rendu compte qu’il s’était trompé sur toi. Il a reconnu : « Je ne donnais pas cher de ta peau, je me suis dit ça va être horrible. Et finalement tu es une surprise, tu sculptes l’espace, c’est comme si je respirais avec toi, tu m’as donné un sentiment de liberté si fort ». Ces mots sont une victoire pour toi ?

Ça m’a fait plaisir. C’est une très grande victoire, un accomplissement. J’ai fait exprès de ne pas dire que je dansais pour ne pas spoiler, pour faire une petite surprise. Ils s’attendaient à quelque de chose de fixe. Ils ne s’attendaient pas à ce que je danse en jonglant. Cela les a surpris, c’est cool.

A la fin de ta prestation, tu as le droit à une standing ovation, ça a provoqué quoi en toi ?

Enormément de bien. J’ai reçu plein de compliments, ça m’a beaucoup touché. J’ai réussi à faire changer d’avis Hélène Ségara qui m’a dit : « c’est très poétique, j’ai adoré, c’est la première fois que je m’entends dire ça pour un diaboliste ». Quant à Marianne James, elle m’a comparé à Brel, c’est énorme. C’est un artiste que j’adore, c’est aussi l’artiste préféré de ma mère, ça m’a fait très plaisir.

« Parmi les 30 derniers candidats »

Quelle est la suite pour toi dans l’émission ?

C’est la demi-finale. Je m’entraîne dur. Le tournage de la demi-finale aura lieu le 5 novembre et sera diffusée début décembre. La production a reçu des milliers de candidatures, on était 130 candidats pour les auditions et là, de me dire que je suis en demi-finale parmi les 30 derniers, c’est juste fou.

Si tu devais donner un conseil à un jeune qui rêve de faire un art qui sort de l’ordinaire ?

Je lui dirai d’être passionné, de ne pas écouter les autres et se donner du temps pour sa passion. Il ne faut pas avoir peur de l’échec, il faut s’assumer et surtout être créatif.

Rendez-vous en demi-finale pour Matéo.
On croise les doigts.

“Matheo Turbelin – La France a un incroyable talent”