À l’occasion du mois sans tabac, Circonflex a rencontré d’anciens fumeurs qui ont décidé d’arrêter la cigarette par des méthodes diverses. Jérémy a vaincu son addiction il y a 6 ans, sans aide médicale, mais avec la volonté d’améliorer son mode de vie. Témoignage.
«L’effet de groupe !» C’est ce que répond Jérémy Vlaminck quand on lui demande comment il est devenu addict au tabac. Une dépendance qui a commencé au lycée et dont il n’a pas pris conscience sur le moment. Pourtant, « de 2 à 3 cigarettes au début, je suis vite passé à 10 cigarettes par jour ». Fumer est vite devenu une habitude pour Jérémy, une routine, avec comme beaucoup d’autres fumeurs, « la petite clope du matin, celles avant et après les repas…. À chaque moment de la journée, ou presque, j’associais la cigarette. » Une routine qui, au fur et à mesure des mois, est devenue une habitude solitaire, bien ancrée dans son quotidien. « C’était un plaisir qui se résumait surtout au geste de mettre la cigarette à la bouche », se rappelle-t-il. Cette sensation, Jérémy ne la retrouvait pas ailleurs, même lorsqu’il avait essayé d’arrêter une première fois en passant à la cigarette électronique.
« C’était le moment d’arrêter. »
En 2016, il a 23 ans, et se dit que le moment est peut-être venu d’arrêter. « Je me sentais bien, raconte-t-il, j’avais trouvé une stabilité, je sentais que je n’avais plus besoin de la cigarette. » Motivé par l’augmentation des prix du paquet, mais aussi par l’idée de retrouver une meilleure condition physique et de reprendre le sport, Jérémy décide de franchir le pas, accompagné dans sa démarche par un ami : « Avoir un soutien a été très important. En soirée, quand les autres allaient fumer, on restait au chaud et on en profitait pour discuter ». Le jeune Lillois a immédiatement ressenti les bienfaits de l’arrêt du tabac, dans sa pratique régulière du tennis mais également dans son quotidien. En revanche, il se souvient que la fin du premier mois a été difficile : « J’avais l’impression que mon corps recrachait tout, je toussais beaucoup et j’étais vite essoufflé ». Mais avec le recul, Jérémy relativise. Et surtout, il n’a jamais craqué. Il admet avoir dû trouver un moyen d’occuper ses doigts pour ne plus penser à la cigarette, avec des stylos, des étiquettes, tout ce qui pouvait lui passer entre les mains. Aujourd’hui, Jérémy Vlaminck ne ressent plus le manque, et il est heureux de se dire que, depuis 6 ans, il n’a plus jamais retouché à la moindre cigarette.