jonathan cohen
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Maaaarc, invité d’honneur de Séries Mania 2025, retrace sa carrière avec humour

Acteur, réalisateur et producteur, Jonathan Cohen est l’invité d’honneur du festival Séries Mania pour une rencontre animée par le journaliste Renan Cros.

Devant un public surexcité, il nous en dit plus sur son parcours, et sur son succès phénoménal avec La Flamme et Le Flambeau, en livrant des anecdotes tout aussi drôles que sincères sur son métier et sa vision de la comédie.

Jonathan Cohen séduit Lille par son humour naturel. « J’adore Lille ! », et déclenche ainsi les applaudissements d’un public conquis. Il confie avoir trouvé sa place grâce à l’humour : « J’étais très complexé à l’adolescence, donc j’ai développé mon humour. On m’appelait en soirée pour faire rire les gens, et c’est comme ça que j’ai été accepté. »

Passionné de télévision depuis son enfance, il se nourrit des séries cultes des années 90 comme Beverly Hills, Melrose Place ou encore Le Feu de l’amour, qu’il regardait avec sa grand-mère.

Une carrière sans plan, guidée par le désir

C’est en 2001 que son voyage à New York marque un tournant dans sa carrière. Parti pendant trois mois pour suivre des cours de théâtre, il comprend vite que la barrière de la langue va être un handicap : « Au début c’était compliqué de me faire comprendre même au MacDo, mais ce voyage m’a ouvert beaucoup d’opportunités.”

À son retour, il enchaîne les projets, sans jamais suivre de plan de carrière précis : « J’ai laissé le désir prendre le devant sur le calcul. » De Fuckin Fred à son rôle plus sérieux aux côtés de l’actrice phare Leïla Bekhti, il nous prouve qu’il sait naviguer entre comédies absurdes et drames plus intimistes.

“J’ai quatre journées en une”

Acteur, réalisateur, producteur… comment jongler avec toutes ces casquettes ? Jonathan Cohen répond : « C’est un vortex qui ne finit jamais. Le matin, j’écris, ensuite je joue, puis je pars en montage et enfin, je fais de la promo. C’est une chance, mais il faut apprendre à ne pas se laisser submerger. J’ai quatre journées en une. » Loin d’être un acharné du travail à l’origine, il confie : « Avant j’étais un gros flemmard, mais le théâtre m’a donné le goût du travail. Ce sont les projets qui donnent l’envie. »

S’il reconnaît aimer jouer plutôt qu’écrire, il souligne néanmoins l’importance du montage : « La comédie, ce n’est pas que des blagues. C’est la situation qui fait rire. Le montage est essentiel pour que le timing soit parfait. »

« Ils sont tous cons »

De Serge le Mytho à Marc de La Flamme, ses personnages ont en commun une certaine naïveté, pour ne pas dire une vraie stupidité. « Marc, Fucking Fred, Serge, ils sont tous cons, et jouer des gens débiles offre des libertés qu’on ne pourrait pas se permettre autrement. »

Dans La Flamme et Le Flambeau, il réunit un casting prestigieux autour de personnages plus que déments. Comment convaincre des acteurs d’incarner des rôles aussi absurdes ? « Ça change des rôles lambda. Ils ont dit oui tout de suite et ont joué leurs personnages à fond. » L’effet de surprise est, selon lui, essentiel en comédie : « Je veux que les spectateurs éclatent de rire et c’est ça le plus dur à trouver. »

Enfin, sur la question du personnage qu’il a préféré jouer, Jonathan Cohen peine à choisir : « Tous ont changé ma vie. Serge, parce que c’est avec lui que j’ai commencé à me faire connaître. Mais Marc a été un tournant et le public l’a adoré. Ils sont tous une partie de moi. »