« Montrer aux plus grands que les jeunes ont du talent », c’est ce que Elisa et Léa ont en tête depuis maintenant presque 3 ans. Deux jeunes meilleures amies, étudiantes lilloises, âgées de 18 ans ont lancé Clone off très tôt à l’âge de 16 ans,. Une marque de bijoux faite de leurs propres mains. Circonflex Mag a pu échanger avec Elisa, la cofondatrice de la marque, pour en savoir plus sur cette expérience, leurs relations et l’avenir de la marque.
Tout est parti de la jeune Léa. A 16 ans, en classe de 3ème, elle a commencé à créer des bijoux qu’elle pourrait porter tout au long de l’été. Fière du résultat, elle décide de poster sur Instagram l’une de ses créations. L’engouement est immédiat, et ses amies lui ont demandé un collier identique. Quelque temps plus tard arrive la crise du COVID-19 et Léa commence à être démotivée de la solitude du projet. D’autant que ça ne fonctionne plus tellement et qu’elle n’avait pas encore de communication sur internet. Alors sa meilleure amie Elisa la remotive et décide de lui apporter son aide pour « se mettre à fond sur ce projet ensemble, s’associer et essayer de créer un site internet. » Les deux se lancent et se confinent même ensemble pour monter leur affaire. « Ca nous faisait plaisir d’avoir un projet en commun et de se challenger un petit peu. Et ça faisait une occupation pendant le confinement ! » Elisa et Léa, ambitieuses, ont donc beaucoup travaillé sur ces bijoux. « Et ça a super bien fonctionné. On a par conséquent décidé de continuer et de professionnaliser l’entreprise. »
Créer un projet ensemble était comme une évidence pour ces deux jeunes filles qui se sont rencontrées au collège dans le cadre d’un voyage scolaire, et qui ne se sont jamais quittées. « On s’est croisé dans le bus, on a beaucoup discuté. Le plus drôle, c’est qu’on parlait déjà de créer un projet en commun. C’était notre premier sujet de discussion alors qu’on ne se connaissait à peine » sourit Elisa. « De base, on avait l’idée de créer des casquettes ou des vêtements et pas des bijoux. »
Mais créer un projet entre meilleures amies n’est pas toujours facile. Il faut différencier l’amitié et le travail. Une frontière mince, surtout quand on vit en colocation à Lille. Elisa reconnaît quelques tensions mais aucune grosse dispute en 3 ans. Travailler avec quelqu’un peut fortifier les relations mais aussi les détruire. Mais ce n’est pas le cas ici.
« Vivre avec Clone off était plus difficile au lycée »
Ces deux étudiantes lilloises sont arrivées à Lille cette année pour partir dans des écoles de commerce différentes. « On a décidé de ne pas aller dans la même école pour que ça nous apporte un réseau et des connaissances différentes ». Rentrer en école supérieure était pour chacune un soulagement. Elles peuvent profiter de « beaucoup d’heures de trou qui permettent de travailler. » Surtout qu’elles soulignent avoir « eu de la chance d’avoir des écoles qui sont là pour nous aider à avancer dans notre projet, les professeurs à disposition pour nous donner des conseils dans le but de nous développer. » Des études supérieures plus simples à gérer que le lycée. « Vivre avec Clone off était plus difficile en première et en terminale à cause du regard des autres. On habitait dans une petite ville à Aix en Provence, et on avait peur des critiques à cause de nos activités différentes de celles de nos âges. Gérer des réunions comptables, des shootings ou une équipe a vite fait partie de nos missions. »
Le nom « Clone off » est inspiré de l’environnement qui les entoure. Clone pour le fait que « les jeunes aiment se ressembler pour mieux se rassembler ». Mais en portant leurs colliers, le mode « off » est activé. « Tu deviens spéciale, différente et unique ! » Des bijoux fait main imaginée par ces deux meilleures amies avec des couleurs pétantes et des symboles à arborer façon breloque pour l’été ou dans la vie de tous les jours.
« Faire travailler exclusivement des jeunes étudiants »
A travers leur marque, les deux jeunes filles veulent « montrer aux plus grands que les jeunes aussi ont du talent », et que tout est possible même quand on commence très jeune. Leur autre objectif, transmettre ces idées en n’engageant que des jeunes étudiants que ce soit pour photographes, mannequins ou préparateurs de commandes. « La nouvelle génération n’est pas simplement née des réseaux sociaux et d’internet, mais elle sait s’en servir pour développer des projets innovants. »
« Tout le monde devrait se lancer »
Les deux meilleures amies ont aussi voulu partager aux jeunes des conseils pour ceux qui hésitent à se lancer dans une aventure comme celle-ci. Premièrement, le temps est un facteur qui peut en freiner plus d’un. « Mais on peut toujours trouver du temps quand on veut vraiment quelque chose » sourit Elisa. Les responsabilités qui en découlent sont aussi du positif et aident à grandir. « Tous ceux qui ont une idée en tête devraient se lancer, il n’y a pas de temps à perdre ! »
Pour Elisa et Léa, leur marque est un projet à long terme. « On a grandi avec Clone off donc on veut que ça perdure. Maintenant, il faudra sûrement s’adapter dans les prochaines années car l’essence de la marque reste tout de même les jeunes. » Leurs futurs projets débutent dès cette semaine. Elles vont vendre leurs bijoux dans une boutique lilloise.Une nouvelle adresse après des points à Bruxelles, Aix en Provence et Marseille. Les 2 jeunes créatrices ont aussi annoncé de nouvelles collections prochainement. Leurs rêves seraient d’ouvrir leurs propres boutiques à l’avenir, mais elles n’ont pas encore de date précise. Avant l‘ouverture d’un pop-up store et de pouvoir acheter leur propre atelier.