A l’occasion de la toute première édition du Championnat du Monde de la Frite, le samedi 7 octobre, Arras s’est transformé en temple de la pomme de terre. De nombreux visiteurs ont foulé les pavés de la Grand’ Place, tous en quête d’une savoureuse barquette de frite.
A l’occasion de la toute première édition du Championnat du Monde de la Frite, le samedi 7 octobre, Arras s’est transformé en temple de la pomme de terre. De nombreux visiteurs ont foulé les pavés de la Grand’ Place, tous en quête d’une savoureuse barquette de frite.
« Il y a 55 ans, quand j’ai commencé, c’était pas comme ça »
1er critère de qualité pour Jean Paul Dambrine : le vite fait – bien fait : « Bien sûr, il faut déjà que la frite ait bon gout. Mais il faut aussi que la transformation de la pomme de terre ne traine pas. La rapidité d’exécution, c’est essentiel ». Pour lui, marchand de frites est un métier qui lie la tradition culinaire locale et l’artisanat : « faire des frites, c’est collaborer avec des agriculteurs, avec des boulangers et des bouchers. C’est réellement un beau métier qui fait travailler l’économie locale. C’est grâce à des événements comme celui-là qu’on va pouvoir développer la profession. Il y a 55 ans, quand j’ai commencé, personne ne savait qu’on pouvait vendre des frites dans un camion ».
« On la veut, cette frite ! »
L’événement, qui s’est déroulé dans une atmosphère conviviale, a rassemblé un public enthousiaste, dont de nombreuses familles venues pour déguster l’emblème culinaire de la région : « on a profité de l’occasion pour sortir en famille et manger des vraies frites. Mais ça fait 45 minutes qu’on fait la queue … on la veut, cette frite ! » s’exclame Marie. Et c’est vrai qu’il fallait s’armer de patience pour approcher la reine de la journée. Waren, un étudiant d’Arras, regrette : « Je pensais qu’il y aurait un maximum de frites, qu’on pourrait en acheter un peu partout ! Je suis un petit peu déçu : on a dû aller déjeuner ailleurs parce qu’il y avait trop de queue pour les deux seules baraques à frites. »
Du coté des participants, Allan, qui concourrait dans la catégorie Sauce, avait sa recette gagnante en tête. Elle lui a valu la place de Champion du monde : « C’est une vieille recette française qu’on a remise au goût du jour : la sauce bohémienne. De la béchamel, de la mimolette et puis une bonne dose de vinaigre. C’est bien, parce qu’en plus, on est dans le produit local. Bon, on n’a pas été jusqu’à oser la sauce au Maroilles : même si on est dans le Nord, le Maroilles, ça reste clivant », ajoute-t-il en riant.
C’est finalement le Lillois Aurèle Mestré qui a été intronisé Champion du monde de la frite authentique. La catégorie reine ! Parions que ce titre devrait représenter un vrai tremplin pour le jeune restaurateur, installé à Lille au 305, rue Léon Gambetta, depuis un peu plus d’un an.