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Dry January : 31 jours sans alcool !

Chaque mois de  janvier, des millions de personnes à travers le monde relèvent le défi du Dry January. Lancé en 2013 au Royaume-Uni, ce mouvement international invite à faire une pause sur sa consommation d’alcool. C’est une opportunité idéale pour prendre soin de soi et aborder de manière plus saine l’alcool dans son quotidien.

Marie, 22 ans, étudiante à l’ISTC, a ressenti le besoin de faire une pause après les excès des fêtes de fin d’année : « …qui ont été riches en repas et alcool ! », avoue-t-elle. Un défi personnel qui lui a apporté des bienfaits immédiats : « Ça aide surtout à avoir un meilleur sommeil et une meilleure digestion. »

Pour tenir sa résolution de janvier, Marie a évité les soirées, au risque de passer pour la rabat-joie du groupe. « Ça fait pitié de dire ça, mais c’est vrai ! » plaisante-t-elle. Malgré cette contrainte, l’expérience lui a tellement plu qu’elle envisage de la renouveler : « J’aimerais bien retenter l’expérience un autre mois, en novembre par exemple, juste avant les fêtes. »

Au-delà de la simple expérience, ce mois d’abstinence lui a permis de prendre du recul sur sa consommation. « Je pense que je vais réduire ma consommation. Par exemple, éviter de sortir plus d’une fois par semaine ou me limiter à un ou deux verres au maximum.  » Un défi réussi qui pourrait bien changer ses habitudes au quotidien.

mois sans alcool

 « Je dors mieux et me sens plus reposé au quotidien »

Pour Baptiste, 24 ans, c’était aussi le moyen de faire une pause après les fêtes. « Ce n’était pas un défi, juste une façon de réguler mon corps en janvier. » L’arrêt de l’alcool, combiné à la reprise du sport, lui a été bénéfique : « Je dors mieux et me sens plus reposé au quotidien. »   Cette expérience l’a conforté dans son approche : « Je ne ressens pas le besoin de boire systématiquement. Quand ce sont des moments plus rares, ils sont plus appréciables. »

Il a testé plusieurs bières sans alcool, et a un avis mitigé sur la question. « Certaines s’approchent d’une bière blonde classique, mais je préfère boire des jus de fruits plutôt que des substituts. »

Ce mois sans alcool n’a pas été une révélation, mais il confirme son évolution personnelle : « Avant, je buvais surtout en soirée et en excès. Désormais, c’est plus occasionnel et modéré. »

verre de vin - dry January

« J’ai longtemps bu pour faire comme tout le monde »

Laura, 24 ans réalise également à quel point ses habitudes ont changé. « Ce matin, j’ai dit « Non merci, je ne bois pas d’alcool », et ça m’a surpris moi-même ! » plaisante-t-elle.  Elle nous explique que comme de nombreux jeunes, elle a longtemps bu par mimétisme. « J’ai commencé à me mettre dans des états lamentables en soirée alors que je n’aimais même pas l’alcool ! Mais l’ivresse m’aidait à me sentir intégrée. » Avec le recul, elle prend conscience des risques : « Surtout en tant que femme, se retrouver ivre en soirée peut être dangereux. »

Aujourd’hui, son engagement la suit, même dans ses rêves. « Cette nuit, j’ai rêvé que je buvais de la bière… et je culpabilisais d’avoir trahi mon Dry January ! » s’amuse-t-elle. Dès qu’elle se met à consommer, Laura sent son corps réagir : « Même de faibles doses d’alcool me fatiguent davantage. Je récupère moins vite. » Un changement progressif mais qui pourrait bien s’ancrer dans sa vie de tous les jours.

Le Dry January a un impact notable sur les bars et restaurants en France. Selon une étude de Lightspeed, en janvier 2024, les ventes de boissons alcoolisées dans les restaurants français ont diminué de 22 % par rapport à la moyenne de l’année. Les cocktails ont enregistré la baisse la plus significative (-28 %), suivis des bières (-26 %) et des liqueurs (-22 %).

Pour compenser cette baisse, certains établissements diversifient leur offre en proposant des alternatives sans alcool. Par exemple, le bar lillois Les 2A – Affamés – Assoiffés propose un large choix de boissons : ginger beer, pétillant, mocktail et spiritueux sans alcool.