Lille : l’agglomération où l’on respire le moins bien pendant le confinement.

Déjà 6 semaines de confinement, et vous l’avez sûrement remarqué, il y a beaucoup moins de circulation sur les routes de France. La principale conséquence est donc la diminution de la pollution due au trafic automobile. Les chiffres du mois de mars sont tombés, on peut observer la baisse de pollution par rapport à l’année dernière, et notre agglomération lilloise est… mal placée !

Avant tout, d’où viennent ces chiffres ?

Ces chiffres viennent de Atmo Haut-de-France, la Fédération des Associations agréées de surveillance de la qualité de l’air en France. Elle s’appuie sur les Associations agréées de surveillance de la qualité de l’air (AASQA), sur les publications d’Ineris (L’Institut national de l’environnement industriel et des risques) et sur des images satellites d’agences spatiales.

Comment calcule-t-on la pollution automobile ?

Pour calculer l’évolution de la pollution sur les grands axes, l’indicateur choisi est le « NOx », les oxydes d’azote. Atmo précise que « la source principale d’émission de NOx en ville est le trafic routier pour plus de 2/3 ». Cet indicateur illustre alors l’évolution de la pollution due au trafic automobile, mais dépend aussi des conditions météorologiques.

L’évolution des concentrations moyennes journalières de NOx du mois de mars 2020 a donc été comparée aux chiffres de mars 2019 pour toutes les préfectures de régions et agglomérations de plus de 500 000 habitants.

Les chiffres parlent d’eux-même.

 

Mais alors, que donnent les chiffres ?

Eh bien, sur toutes les agglomérations françaises analysées, la métropole lilloise est celle dont la pollution en oxyde d’azote a le moins chuté, avec une diminution de 30%. Un chiffre plutôt faible en comparaison du -49% toulousain, -65% lyonnais mais surtout du -73% de l’agglomération parisienne. L’agglomération lilloise connaît donc un confinement bien plus pollué que les autres.

Si Atmo n’explique pas les raisons de ce phénomène, La Voix du Nord signalait récemment une pollution accrue de l’air « notamment liée à l’usage du chauffage domestique, aux activités industrielles et agricoles, voire à une pollution transfrontalière venue du Benelux ».

La chute de la concentration journalière de NOx est quand même nettement observable par rapport à l’année 2019 :

La chute est spectaculaire.

 

Si vous souhaitez en savoir plus sur l’air que vous respirez, connaître son indice de qualité et être informé des épisodes de pollution, Atmo Haut-de-France est l’outil idéal.

Clément Doucet