© Luis Rodriguez

Ça bouge au pays du matin calme

On est venu  des quatre coins de France, ce week-end, pour célébrer la culture sud-coréenne à l’occasion du festival 1,2,3 Seollal à Lille. Cet évènement, organisé par l’association K-France, s’était installé à Eura Technologie. Comme l’an dernier, les visiteurs étaient au rendez-vous.

Toutes les places étaient déjà vendues moins d’un mois après l’ouverture de la billetterie. Erwan Lelgoualch, vice-président de l’association K-France, peut être satisfait : cette année encore, 1,2,3 Seollal a fait le plein.
Seollal signifie nouvel an lunaire en coréen, et ça se passe le 21 janvier. Les organisateurs avaient donc choisi cette date pour organiser la deuxième édition de ce festival dédié à la culture sud-coréenne. Cette année, l’asso avait vu plus gros mais juste, avec plus d’activités, plus de bénévoles et d’exposants, ce qui garantissait un festival à la hauteur de ses ambitions.

Erwan Lelgoualch, vice président de K-France © Luis Rodriguez

« Ce qui est vraiment sympa, avec cette manifestation, c’est que c’est très familial », explique Erwan. Les gens viennent aussi entre amis, en couple, c’est vraiment convivial. Il est vrai que les activités ne manquent pas: ateliers de calligraphie, projection de courts métrages, sans oublier les nombreuses animations qui se déroulent sur scène, comme des concours de danse ou des blind test.
Plusieurs influenceurs et youtubeurs passionnés par la Corée étaient invités, nombre de visiteurs s’étaient d’ailleurs spécialement déplacés dans le seul but de les rencontrer. C’est le célèbre chanteur de K-popGaho, en concert le samedi soir, qui était l’invité d’honneur cette année.

Bave d’escargot et venin de guêpe

Le public de 1,2,3 Seollal est majoritairement un public de passionnés de la culture coréenne.« Je viens ici car j’adore la culture coréenne, qu’il s’agisse de la K-pop, de la K-Food, ou des dramas coréens », explique Nadège, 38 ans, qui avait fait le déplacement depuis sa Normandie pour assister au festival. Seule une minorité de visiteurs sont dans la vraie découverte. Ce qui fait justement l’affaire des organisateurs, l’asso K France, créée en 2020, et dont le but est de faire connaitre et de développer la culture coréenne en France.
Pour certains, comme Eulalie et Lana, 17 ans, c’était aussi l’occasion de dénicher des spécialités et des produits typiquement coréens, difficiles à trouver ailleurs. Effectivement, il y avait de quoi : stands de K-food, accessoires représentatifs de la culture du Pays du matin calme. Mais également marques de K-beauty, à l’image de Seoulmate, société toulousaine venue présenter des cosmétiques made in Corée :« les cosmétiques coréens sont à la fois issus de la biotechnologie mais également de la médecine traditionnelle coréenne, nous informe le vendeur. Nous proposons des produits insolites, confectionnés à partir de bave d’escargot ou de venin de guêpe. Un de nos produits phare, ce sont les masques pour la peau, qui ont remporté un franc succès. »

C’était également l’occasion pour des agences de voyage de promouvoir des circuits et de mettre en avant les indéniables qualités touristiques du pays. Léa représentait ce week- end l’agence Entre Paris et Séoul :« La plupart des gens qui viennent me voir ont déjà l’ambition de partir, certains sont même venus ici juste pour réserver un voyage ».

Léa, présentatrice de l’agence EPS
© Luis Rodriguez

 

Ce festival était, on l’a compris, une affaire de coups de cœur. De quoi donner envie à tous ces passionnés de revenir l’an prochain…