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Les Rappeurs en Carton, les nouveaux OVNI du rap !

Ils sont en train de retourner le Nord. Déchainés et décalés, Les Rappeurs en Carton – Monkey, 120 et Charly- commencent à faire du bruit autour d’eux. Ils mélangent rap, punk et autres influences musicales. Résultat : des titres explosifs que vous pourrez notamment entendre en première partie d’un certain Lorenzo le 12 octobre à Oignies. Pour vous, Circonflex Mag a rencontré le groupe le plus déjanté du moment.

Parfois, sans crier gare, on tombe sur des pépites. Pour Circonflex Mag, la pépite en question s’avère être un trio : Les Rappeurs en Carton (Les initiés diront Les RPC). Rencontrés à la sortie du Crossroads Festival 2018 où ils cherchaient des programmateurs, on s’est dit que cela ne serait pas si mal de vous parler de 120, Charly et Monkey. Lancés depuis deux ans, ces trois rappeurs venus d’une autre planète (ou d’une autre galaxie, on ne s’est pas encore décidé…) commencent petit à petit à faire parler d’eux. C’est dans leur repère préféré, le sacro-saint royaume de la bière et de la pop culture sur Lille aka Le dernier bar avant la fin du monde que nous les avons rencontrés. Et la première chose que l’on remarque c’est que les RPC, c’est avant tout une histoire de potes, de passionnés de musique « On voulait construire un truc, passer du temps en studio ensemble. Après le reste, on le fait au feeling» confie 120.

Les plus punks des rappeurs ?

Le feeling, cela semble d’ailleurs être leur maitre mot. Pas de limites, pas de cases où les ranger, nos trois artistes essayent ce qu’ils veulent et ils n’hésitent pas à mixer les genres : « On vient du punk rock, on écoutait Blink182, Sum41… le rap c’est venu après et ça se ressent dans ce que l’on fait… Mais on écoute vraiment de tout, du métal par exemple et on peut se mettre à hurler dans nos chansons. » Le rap ? C’est venu avec Orelsan et notamment avec les Casseurs Flowters, surtout pour Monkey : « J’ai commencé à aimer le rap avec Orelsan, c’était différent de ce qui se faisait. Les Casseurs Flowters, ça a été le déclic, on s’est reconnu dans ce qu’ils étaient. » Réflexion que 120 nuance légèrement :« On est moins dans la blague, moins dans la punchline qu’eux, mais c’est un peu ce délire ».

 

Les plus punks des rappeurs ? Un peu, mais pas que. Leur musique s’appuie avant tout sur des inspirations multiples, des styles différents, un métissage entre différents univers. Un cocktail explosif qu’ils jettent à chaque concert. Ça crie, ça bouillonne, ça explose. Avec comme instrument phare la fameuse batterie qui « rajoute un coté énervé » pour reprendre les mots du groupe. Les Rappeurs en Carton font ce qui leur plait, essayent et alternent délires de grands ados, fureur punk et musiques hyper vitaminées sorties tout droit des jeux vidéos.

Ils ne s’arrêtent jamais

Ces mélanges forment l’essence du groupe et surtout de leur nom. Charly s’explique : « Rappeurs en carton, à la base, c’était pas sérieux, c’est parce qu’on ne faisait pas de rap. Après, on s’est rendu compte que ça nous plaisait, ça nous correspond plutôt bien. » Pourtant, derrière leur autodérision et leurs airs insouciants, il ne faut pas s’y tromper : l’ambition est bel et bien présente. Elle est même dévorante. Cet été, le groupe n’a cessé de courir après les festivals et les concerts. A leur palmarès, on compte notamment Rock en Stock, La Bonne Aventure, Les Vers Solidaires, les Illuminés ou encore Eurorock durant lequel ils ont pu jouer en Allemagne et aux Pays Bas. Le trio s’est également produit dans différentes salles et a déjà assuré les premières parties d’artistes comme Biffty et Dj Weedim ou encore VSOxMaxenss.

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120, Charly et Monkey ont même posé pour nous !

Des chansons plein la tête, ils ne s’arrêtent jamais (sauf de temps en temps, pour manger et dormir), et chacun gère une part du groupe. Charly s’occupe généralement du booking, 120 bosse les mix et les arrangements ainsi que le montage des clips, et Monkey, lui, « il gère les enceintes, la technique, les choses que l’on ne comprend pas et que l’on n’a pas envie de comprendre… » sourient ses amis. Mais leur dynamique ne marchent pas qu’a trois, ils travaillent également en collaboration avec Yannick Delva, réalisateur dunkerquois, pour alimenter leur chaine Youtube à coups de clips surexcités.

Clips, concerts, festivals … et EP ! Original Volume 1 sort le 25 novembre. Au total, il y aura dix titres et les rappeurs nous le promettent, « aucune chanson ne se ressemble, on passe à un niveau au-dessus de ce qu’on a déjà fait, les sons sont plus travaillés, c’est plus propre. C’est notre premier vrai projet, les chansons qu’on a sorti sont assez gentilles, celles-ci sont plus énervées, plus turbulentes, ça bouge beaucoup, c’est ce qu’on fait le plus en concert. » Le Volume 1 n’est même pas encore sorti, que le Volume 2 est en préparation pour 2019 !

Un EP prévu pour Novembre !

Vivre à un rythme effréné à l’image de leur musique, c’est ce qui les pousse à chercher toujours plus. L’avenir ? Ils le veulent prometteur. 120 et Charly ont un objectif principal : «trouver une stabilité dans les concerts, et trouver un tourneur. Nous, on ne sait pas forcément où aller voir, il nous faut quelqu’un qui puissent nous conseiller, nous donner des bonnes adresses. » Pour Monkey, c’est le mythe de la route qu’il évoque : « j’aimerais partir en tournée, monter dans un van avec les potes et avoir la musique comme quotidien. »
Avoir la musique comme quotidien, partir dans toute la France et ailleurs, c’est le but ultime. Et pour cela Les Rappeurs en Carton foncent à cent à l’heure, prêt à tout casser pour réussir.

Envie de rencontrer Les Rappeurs en Carton ? Vous pouvez les voir prochainement : le 5 octobre à l’Oktoberfest à Douai, le 12 Novembre au Métaphone à Oignies, le 27 octobre au Zoom Festival de Dunkerque et le 10 novembre au Biplan à Lille.

Vous pouvez également les suivre sur Facebook, Instagram et Youtube : Les Rappeurs en Carton (facile !)

Elisa Debray