Tous les jours, les hôtesses de l’Office de tourisme de Lille sont aux premières loges. Questions incongrues, demandes insolites… leurs anecdotes sont souvent improbables. Elles nous ont raconté quelques demandes des touristes de la capitale des Hauts de France.
Marilyn a posé ses valises dans un chalet du marché de Noël sur la place Rihour. C’est le chalet Info Tourisme, le deuxième à l’entrée du petit village. Il fait froid, mais Marilyn ne se plaint pas, elle a un petit chauffage et le sourire. Surtout, elle nous attend avec des anecdotes insolites.
“Ici, on fait office de chalet d’objets perdus. J’ai encore récupéré un gant ce matin … sauf que ce n’est pas du tout notre rôle !”. Ce que veut nous faire comprendre Marilyn, c’est que les gens imaginent l’office de tourisme comme un lieu polyvalent, un bureau à tout faire. Une collègue lui a raconté qu’un homme s’est rendu à l’office de tourisme parce qu’il avait perdu sa femme dans le métro et ne savait pas quoi faire. “Les gens pensent qu’on a une réponse et une solution à tout, même si ça n’a absolument rien à voir avec notre métier”.
Il est également fréquent que des personnes utilisent l’Office de tourisme comme imprimerie… Certains jours fériés, il arrive à Marilyn d’envoyer des mails à la petite fille ou au fils d’une personne âgée, pour récupérer sur son ordi un billet de train Ouigo par exemple. Qu’il faut ensuite imprimer …
“On est détective, agent de la SNCF, commissaire…”.
Et encore, c’est une demande qui reste dans leurs cordes. Parfois, il arrive que ce soit complètement délirant. “Un jour, une femme est venue pour tenter de savoir dans quel hôtel était son mari …parce qu’il était avec sa maitresse”. Dans ce cas, on en convient, difficile pour l’Office de tourisme de faire quelque chose. Louise, qui travaille aussi au chalet, se souvient d’une dame qui cherchait désespérément « un restaurant sur une place qui servait des plats maison ». Elle ne voulait pas en démordre et a demandé à chacune des hôtesses d’effectuer des recherches …pour la même réponse : “Des places et des restaurants qui font des plats maison, il y en a je ne sais combien à Lille.”
Marilyn le prend avec le sourire: “On est détective, agent de la SNCF, commissaire…”. À ces gens-là, Marilyn répond toujours gentiment qu’elle n’est pas habilitée pour satisfaire leur demande … sauf quand il s’agit d’aider des personnes âgées en détresse ! Là, elle est toujours prête à se couper en quatre !