De la communication au graphisme il n’y a qu’un pas, la preuve avec Hugo Loppi. Des portraits dans l’air du temps, colorés, minimalistes, alliés à la puissance des réseaux sociaux : il n’en fallait pas plus pour que le travail d’Hugo soit remarqué, suivi, et reconnu.
Hugo a monté sa micro-société en décembre 2018. Pourtant, rien ne le destinait à cette activité. Le natif de Tourcoing se tourne d’abord vers la communication. Durant son master, Hugo rencontre l’inspiration et commence à développer son style. « Au départ, le dessin, c’était un loisir, un plaisir personnel. » Il n’a jamais pris de cours, mais depuis toujours, il laisse libre cours à sa créativité. « J’ai décidé d’investir dans une tablette graphique premier prix pour tester une des nouvelles formes d’art 2.0, le dessin numérique ». C’est le début de l’aventure. Il publie son premier portrait le 4 décembre 2018. Le 23 décembre de la même année, il publie un autre portrait, celui-ci va définir son style, qu’il se plait à décrire ainsi : « un trait minimaliste et simplifié ; un visage qui s’absente ; une colorimétrie vive et dynamique ; un bandeau rouge qui fait office de regard avec une police blanche qui reprend le nom du visage illustré ». Voici la patte Hugoloppi, savoureux mélange entre art et culture urbaine.
Autodidacte, Hugo veut se faire connaître. Il a LA bonne idée : tirer le portrait des personnalités qu’il suit sur les réseaux et les publier sur le net, notamment sur Instagram. Ce sont les membres de Camino Tv qui vont ainsi lui faire sa première pub en partageant leur portrait respectif. Une sacrée aubaine pour Hugo qui voit son travail exposé aux yeux d’une multitude d’internautes. « Ça donne un coup de pouce, et c’est bon pour le moral, ça valorise mon travail. » confie Hugo. Petit à petit, dessin après dessin, les premières commandes arrivent : « j’étais surpris que des personnes me commandent des affiches, j’ai eu un déclic à ce moment-là : j’ai décidé de professionnaliser mon concept » Hugo va alors continuer de dessiner le portrait de diverses personnalités, ce qui lui vaudra d’être publié dans le Le Journal du Rap du célèbre site Booska-P, un vrai coup de poker. Après avoir contacté le présentateur de l’émission Thomas Guisgand, Hugo envoie le portrait de ce dernier via courrier au bureau de Booska-P. Le portrait sera affiché dans l’émission le weekend d’après. Bingo ! Une nouvelle fois, Hugo Loppi gagne en visibilité.
Puis un jour, le 30 mai, le rappeur Orelsan publie sur son compte Instagram son portrait dessiné par Hugo. Il raconte « Apres cette publication, j’ai recu des centaines de notifications, j’ai eu un pic de commandes. C’est à cet instant que je me suis dit : c’est ce que je veux faire ». Le rappeur Booba aussi a apprécié le travail de l’artiste en apposant un like sur un dessin le représentant.
Cette notoriété nouvelle, Hugo la met à profit. Son travail a été très en vue à la braderie de Lille cette année grâce à un partenariat avec un bar lillois, Le Quai des Bananes : il a réalisé les affiches promotionnelles et les gobelets du bar durant l’évènement. Hugo est aussi exposé dans certaines boutiques comme La Cave Street Store à Lille. Aujourd’hui, il est fier de travailler à son compte, en exerçant sa passion : « Je suis fier d’être indépendant à mon âge. J’ai 24ans, je fais ce que j’aime et je commence à en vivre convenablement », explique Hugo. Son nouveau site internet permet d’acheter les affiches, ou des t-shirts avec vos visuels favoris.
« Je suis toujours étonné par le succès, maintenant c’est à moi de faire grandir mon projet et de l’amener le plus loin possible », conclut Hugo.
Son travail est visible sur le compte Instagram @HugoLoppi.
Simon Pires
Hugo Loppi en 5 infos : 24 ans Natif de Tourcoing 1500 abonnés sur Instagram Un site internet personnel Diplômé en communication et marketing