Facs en berne

Retour de l’attestation. Fermeture des universités. Cours en ligne. C’est officiel, nous sommes re-confinés jusqu’au 1er décembre minimum. Contrairement aux collégiens et aux lycéens, les étudiants resteront chez eux pour travailler.

Lara, étudiante en deuxième année de Médias-Culture-Communication, est triste : « Un mois et demi de cours, c’est trop rapide. J’aurais préféré que cela continue un peu plus longtemps. J’appréhende les cours à distance. J’espère que ça va aller, ça va surtout demander un gros effort au niveau du travail personnel ».

Et rebelote : comme au printemps, tous les cours se feront en ligne. Les enseignants et les étudiants vont devoir s’adapter pour maintenir un rythme scolaire et encaisser au mieux le choc d’un nouveau confinement.

Pour Thomas, étudiant en première année de médecine à Lille, c’est compliqué : « Je viens de redoubler ma première année, et ce deuxième confinement est assez dur à accepter psychologiquement. Je vais passer toute ma période de révision d’examen enfermé chez moi. Ne voir personne, ce n’est pas évident ».

Oui aux cours en ligne !

Car attention : danger !  Plus de temps à la maison, c’est aussi plus de temps pour flemmarder ou se laisser distraire. Maëlle, étudiante en première année de droit, veut absolument éviter de perdre le rythme. Pour elle, pas question de rester en pyjama toute la journée : « je vais faire mon possible pour garder une bonne hygiène de vie, faire du sport et me lever à des heures raisonnables. Si on ne fait pas attention, on risque vite de se laisser aller ».

Si certains étudiants ont du mal à se concentrer à distance, d’autres voient d’un bon œil cette nouvelle façon de travailler. Aliyah le clame haut et fort : « Oui aux cours en ligne ! J’arrive davantage à me concentrer, je ne me laisse pas distraire par des potes… franchement j’adore. ».

On n’a pas le choix

Quant à Solène, étudiante à l’EDHEC, elle se trouve plus productive: «  Les cours en ligne ne me dérangent pas. Plus de temps de trajet entre la maison et l’école, plus d’occasion pour aller boire un verre… je passe plus de temps à travailler. Après, au niveau du lien social… c’est sur, c’est beaucoup moins sympa. »

Lundi, au retour des vacances de la Toussaint, la vie étudiante sera totalement à l’arrêt à Lille, comme dans toute la France. Et tout ce qui va avec aussi : les bars et restaurants sont fermés, la rue Masséna est un désert, les rassemblements sont interdits. Confinement, on vous dit. On laisse à Solène le mot de la fin :

« Cette année est atypique, hors du commun.  Mais on n’a pas le choix : il va bien falloir s’adapter. »

 

Julie Benmoussa