Aneth Hembert, ancienne secrétaire nationale des Jeunes Écologistes et aujourd’hui secrétaire fédérale des Écologistes à Lille, a répondu à nos questions.
Comment faire en sorte que les jeunes soient plus concernés par les élections européennes ?
« Les Jeunes Écologistes font beaucoup d’actions de campagne et les communiquent sur les réseaux sociaux, et une sensibilisation à l’inscription sur les listes électorales auprès des jeunes a d’ailleurs été mise en place au mois de mars. Il faut savoir qu’un cinquième du corps électoral est dans une situation de mal inscription, et même 38 % des 18-24 ans sont mal-inscrits. Notre rôle, c’est aussi d’essayer de rendre plus accessible la politique auprès des jeunes. Une plateforme sera mise en place pour que chacun puisse vérifier s’il est inscrit, prendre connaissance de leur bureau de vote, se réinscrire voire faire une procuration. Des rendez-vous locaux et des tractages seront également mis en place. »
Quelle est la place de la section jeune dans les commissions européennes, ont-ils un rôle à jouer ?
« Avoir des élus jeunes, c’est aussi avoir des élus qui porteront la voix des jeunes et qui participent aux processus décisionnels à la Commission européenne. Chez nous, les Jeunes Écologistes sont très impliqués dans la campagne des Verts. Ils sont membres du comité de pilotage national de la campagne, et ils collaborent très régulièrement avec la direction de campagne et Marie Toussaint, tête de liste. Qui est d’ailleurs en tête des intentions de vote des 18-24 ans, ce qui témoigne d’un fort intérêt pour l’écologie dans cette tranche d’âge. Le 14 avril prochain,un meeting est organisé à Paris avec les 17 candidats âgés de moins de 30 ans. »
Quelles sont les propositions pour les jeunes que votre parti porte ?
« Nous souhaitons mettre en place plusieurs initiatives. D’abord, un ticket climat. Un abonnement mensuel proposé à un prix accessible pour lever le frein à la mobilité que peuvent rencontrer certains jeunes. Cela leur permettrait par exemple de prendre l’habitude d’avoir des réflexes durables et plus écologiques et actifs, comme le vélo. Les Jeunes Écologistes souhaitent aussi défendre le programme Erasmus, en l’amplifiant notamment. Il forge une culture européenne commune, permet des rencontres et de se découvrir soi et les autres. Nous pensons que chaque jeune, quel que soit son type d’étude, doit pouvoir y accéder. Ce qui nous amène à notre conviction principale : nous pensons qu’il est anormal d’être freiné dans les choix de vie pour des raisons financières. Nous savons que travailler en parallèle de ses études peut mettre en péril celles-ci. L’idée est de rendre plus sereine cette période en créant une allocation d’autonomie jeune européenne. Une manière d’offrir le droit à la formation à tous les jeunes en Europe. »
Il y a t-il une place spécifique pour les décisions prises en faveur de la jeunesse ?
« Il existe le Portail Européen de la Jeunesse. Il fournit des informations au niveau européen et national sur les possibilités et les initiatives présentant un intérêt pour les jeunes qui vivent, apprennent et travaillent en Europe. Cet outil montre l’importance accordée aux jeunes voix de l’Union. C’est un moyen de faire porter nos revendications autrement. »