C’est une première ! L’école hôtelière de Tourcoing (ESH) ouvre un restaurant éphémère, Le Saisonnier vous accueille du 6 mai au 28 juin. Circuits courts, petits prix et bio seront mis à l’honneur. Ce qu’on aime le plus ? C’est un projet étudiant, porté par la classe de mise à niveau hôtellerie-restauration, avec 18 jeunes qui œuvrent ensemble pour sa création. Parmi eux, nous avons rencontré Camille, Margot, Matthieu, Lucas, William et Arthur.
À Tourcoing, il y a comme un vent de fraicheur qui souffle sur la restauration. Zéphyr nous a entrainés dans son souffle. Et on n’a pas pu s’empêcher de suivre la douce odeur des cuisines de l’ESH. Plus précisément, nous avons atterri dans le sacro-saint foyer où notre petite brigade nous a donné rendez-vous. Entre effervescence des temps de pause et effluves de café, nous commençons par aborder la genèse du Saisonnier. « C’est l’aboutissement de notre année. On a servi et cuisiné pour le restaurant d’application, avec comme objectif de créer notre propre restaurant de A à Z », nous explique Margot. La jeune femme en est certaine, après des mois à alterner cours et services, ils sont près à être jetés dans le grand bain. Avec une réputation bien ancrée, le restaurant déjà existant s’était construit un petit cercle d’habitués. Le défi, ici, c’est d’attirer un nouveau public.
Dans l’ère du temps
Cette année, la direction de l’école a décidé d’innover. Le projet du restaurant éphémère remplace le traditionnel stage de fin d’année. Ce qui est plutôt une bonne chose pour ces futurs pro de la restauration, et que nous confirme Margaux : « on découvre l’envers du décor. On quitte le statut d’étudiant pour basculer dans le monde professionnel.» Beaucoup se voient déjà au sein de prestigieux établissements. Hôtellerie de luxe pour Matthieu, management pour William, et milles autres rêves pour leurs camarades. Le Saisonnier, c’est la première étape avant de grandes carrières.
Pour le choix du thème, on se cale sur « l’ère du temps » nous confie Camille. « On a voulu mettre en avant le local, le bio, c’était important pour nous comme thématique », ajoute Arthur. Les producteurs locaux ont, en effet, un grand rôle à jouer. Ils ne sont pas assez connus dans la métropole. C’est très important pour notre projet. Les contacts, on les a par le bouche à oreille, par les réseaux… ».
Vous l’aurez compris, Dame Nature sera maitresse de maison. Du vert, du marron, des boiseries, des plantes… on nous promet un relooking complet. Tout cela pour une ambiance intime et une expédition en plein air. Enfin plutôt dans les assiettes.
Un travail d’équipe
Outre l’aspect professionnel, c’est également une expérience humaine. Il a fallu débattre, s’accorder et surtout, s’entendre. « Personne n’est mis en avant, explique Lucas On a un budget à respecter. C’est le directeur qui valide nos propositions. On a formé différents groupes qui se chargent d’une partie du projet. On se fait confiance. » Travail de longue haleine pour ce cocktail de caractères, comme nous le raconte Matthieu « C’était difficile les premières semaines. On doit se conduire comme des pros. Dès le début de notre formation, les profs ont été clairs. On forme une équipe maintenant. Pas le choix, il faut travailler tous ensemble. »
Heureusement, ils ne sont pas seuls. Les professeurs sont là pour les épauler. On quitte le foyer pour rencontrer le grand manitou de la salle : Mr Corbeil. Avec 20 ans d’expérience au compteur, cet éternel passionné se charge du bon déroulement des opérations. Si ses protégés semblent plutôt sereins, un prof reste un prof… et on peut toujours mieux faire ! « On commence à être bon pour l’ouverture. Ils auraient pu s’y prendre un peu plus à l’avance. Mais ça avance bien.»
Aucun souci pour ses élèves qui se montrent plutôt confiants « Au début, on avait du mal à se projeter, maintenant c’est bon. Le projet est solide. On aura probablement la pression lorsque l’on va installer la décoration. Pour l’instant, on est plutôt zen. »
Z.E.N est le maitre mot. Les taches sont partagées. 3 équipes, une pour la salle, une pour la cuisine et une dernière tournante vous attendent. Pour ce qui est des prix : 12 euros 50 pour l’entrée et le plat et 16 euros 50 avec le dessert. Une bonne occasion pour déguster de la grande gastronomie à petit prix.
Ça se trouve au 17, place Albert Roussel, Tourcoing. La page Facebook est ici, l’Instagram là.