Si vous cherchez un endroit sympa pour dénicher vos vinyles préférés, Circonflex Mag a l’adresse qu’il vous faut ! Direction Arras, 8 rue des Balances, pour rencontrer Olivier, propriétaire de l’unique magasin de disques de la ville. Un endroit convivial, où l’on trouve vinyles, CD, bouquins mais aussi toute une gamme de thé ultra originaux, qu’il sera bientôt possible de déguster sur place ! Olivier revient avec nous sur son aventure : avant tout un projet familial avec sa compagne Mélanie.
Circonflex Mag : La musique, c’est une passion pour toi ?
Olivier : J’ai 45 ans et j’ai toujours écouté beaucoup de musique, depuis que je suis tout jeune. J’aime bien découvrir des nouveaux groupes, des premiers albums, des chanteurs qui sortent des clous. Je chronique aussi toute la nouveauté rock avec un pote sur PFM, une radio associative arrageoise. On est arrivé en 88, et aujourd’hui, on fête nos 30 ans.
Des petits show a capella.
Tu vas bientôt installer deux tables pour qu’on puisse déguster le thé que tu proposes à la vente, d’où vient ton envie d’ouvrir un Café-Disquaire ?
C’était une évidence pour nous d’ouvrir un magasin de disque. Certes, c’est un pari un peu fou, parce que les autres se sont tous cassés la gueule au début des années 2000, mais ça revient depuis un moment. Mais attention : ceux qui arrivent à survivre doivent faire autre chose que du disque. C’est pour ça qu’on aime cette histoire de thé et de café disquaire, on veut que les gens puissent bouquiner ou juste se poser un moment. Mélanie s’est souvenue d’une maison de thé, qu’on a découverte à Brighton, qui s’appelle Bird and Blend Tea Co. De toute façon, il n’y a que les Anglais qui savent faire du thé… On est les seuls à commercialiser leurs produits en dehors de l’Angleterre.
Café-Disquaire bientôt, mais pas que, puisque tu proposes pas mal d’autres choses…
On essaie de faire venir les artistes régulièrement pour des petits shows a capella, et on installe une nouvelle expo photo ou peinture tous les mois et demi. Pas forcément sur le thème de la musique, du moment que c’est sympa et hyper original. On en prépare une sur le punk dans les années 70 et 80 en France, sûrement pour le printemps. Surveillez bien notre page Facebook, on y met toutes les infos.
Ken Stringfellow a joué pendant 1h15, c’était génial !
Qui a choisi le nom Big Star Records ?
C’est Mélanie, ma compagne, elle sait que je suis fan du groupe Big Star, qu’on pouvait entendre au début des années 70. Ils ont un nom très flamboyant, mais c’est un groupe qui n’a jamais marché, j’espère qu’on ne connaitra pas le même sort !
D’ailleurs, j’ai appris que tu avais réussi à faire venir un des membres de Big Star récemment…
Ouais, c’est un gars qui s’appelle Ken Stringfellow, membre de The Posies et pendant 10 ans, clavier et guitariste de REM. Il devait venir chanter pendant 20 minutes, mais il a fini par jouer 1h15, c’était génial.
On trouve quels genres de disques dans ta boutique ?
On peut trouver de tout : du Lomepal qui marche très bien actuellement, jusqu’à du Mylène Farmer. En fait, je travaille avec de nombreux distributeurs et ce que je préfère, c’est qu’on vienne me voir pour trouver des disques bien spécifiques. C’est ça, le vrai métier de disquaire : réussir à dénicher ce que les gens n’arrivent pas à avoir.
On est curieux de connaitre ton top 5 des disques à écouter cet hiver ?
Sunday Morning Classics, la meilleure compilation d’Aretha Franklin. C’est vraiment une petite merveille, c’est dingue l’effet que produit ce disque quand je le passe au magasin. Ensuite parmi les immanquables, un groupe des année 70, qui s’appelle Redd Kross. Dans les années 90, ils ont produit Phaseshifter, un album de power-pop absolument génial, ultra péchu, ultra fun. C’est certainement un des trucs que je préfère.
De circonstance, avec Mélanie, on est hyper fan des albums de Noël, alors je citerai un Dean Martin, un Sinatra ou un Nat King Cole qui chantent des chansons de Noël.
4ème choix, un groupe français qui s’appelle Frustration, qui se trouve sur le label Born Bad, un super label représentatif de toute une nouvelle scène indépendante. Du post-punk à la française. Ils ont fait trois albums studio et c’est vraiment très très bien.
Et je termine avec Freedom’s Gobling de Ty Segall, un mec de la côte ouest américaine. C’est de loin son meilleur disque, il a été enregistré dans plein de studios différents, avec beaucoup de cuivres. C’est une sorte de rock psychédélique, mélangé avec des sons folks, sûrement mon album préféré de cette année.