#JusticepourThéo. Une semaine après l’interpellation brutale de Théo, 22 ans, en Seine-Saint-Denis, 300 personnes, majoritairement des jeunes, se sont réunis sur la place de la République vers 18 h 30. Le mouvement s’est mis en marche, encadré par les forces de l’ordre. Circonflex mag les a suivis.
En tête de cortège, une banderole portée par de jeunes manifestants, sur laquelle on peut lire « Justice pour Théo et pour toutes les victimes de violences policières ». Un peu plus loin, un autre slogan : « Pas de justice, pas de paix ».
Hier, dans le centre-ville de Lille, les messages étaient forts. Les manifestants se sont rassemblés à 18h30 place de la République, et ont défilé pendant plus de deux heures dans la ville. Ils ont tenté de se rendre devant le commissariat central, mais en ont été empêchés par un barrage de policiers.
« Tant qu’il y aura ce genre de problèmes, il sera toujours nécessaire de se mobiliser pour montrer que nous ne sommes pas d’accord » explique une étudiante.
Pierre, 25 ans, est lui aussi venu témoigner de son soutien à Théo : « je pense que la loi de la rue, c’est une bonne méthode. Elle réunit les jeunes et les plus vieux, qui tous ensemble, peuvent montrer leur désapprobation. C’est le soulèvement du peuple … ».
Rappel des faits au 11/02/17 : Théo, a été victime le 2 février d'un viol avec une matraque télescopique lors d'une interpellation violente dans une cité d'Aulnay-sous-Bois. Actuellement hospitalisé en raison de graves blessures dans la zone rectale, il s'est vu prescrire 60 jours d'incapacité totale de travail. Ce dimanche, quatre policiers ayant procédé à l'interpellation ont été mis en examen pour violences volontaires en réunion. L'un d'entre eux est également accusé de viol. Ils ont tous été suspendus par une décision du ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux.