Il y a un an, les deux jeunes amis ouvraient leur première épicerie 100% bio et locale, Petit Fermier. Aujourd’hui, ils en sont à 3. Un concept au goût du jour, que les acolytes ont décidé de moderniser en proposant une gamme traiteur. C’est beau, c’est bio, c’est bon et c’est fait avec amour ! Circonflex Mag les a rencontrés.
Chez Petit Fermier, on trouve de tout. On y passe aussi pour l’accueil et la gentillesse des deux compères. Dès le lycée, Sofiane et Anis partagent des passions communes. Ils jouent au football ensemble, créent des liens de confiance, et« un jour, comme pas mal de jeunes, on décide de se lancer, de créer un concept » confie Sofiane, qui vient de prendre sa pause pour nous parler. Après plusieurs expériences dans le domaine de la vente, ils se sont lancés. Très vite, ils ont intégré à leur épicerie bio et locale une activité de traiteur en sachant qu’ils faisaient le bon choix. En plus d’être bio et local, tout est cuisiné maison ! C’est Alexandra et Marion, les cuisinières, bien aidées par les deux camarades qui se lèvent tous les matins pour – dixit les garçons- « préparer avec amour les plats de la journée ». La partie traiteur représente beaucoup pour Petit Fermier. Tous les jours, les quiches, tartes, lasagnes, sandwichs et plats préparés à base de produits bio et locaux sont appréciés par les passants et les habitués. Il faut y goûter pour en parler !
Donner à tous la possibilité de bien manger
Depuis tout jeune, Sofiane est un amoureux de la bonne nourriture. Il voit les commerces disparaitre, les gens mécontents de leurs produits et il se dit « C’est dingue de ne pas se régaler ! ». C’est à partir de ce constat qu’est né Petit Fermier. « J’ai eu envie de me mettre à la place du consommateur, parce que j’aime bien manger des bons produits. Il faut se faire plaisir, à des prix abordables et dans le respect des saisons. » Manger bio ne veut pas forcément dire dépenser beaucoup, et ça, les deux garçons l’ont vite compris « On veut être les meilleurs, on fait attention à ne pas augmenter nos prix, afin de donner à tous la possibilité de bien manger », explique Anis. Ils travaillent avec La ferme du Vinage et Le Comptoir de mon enfance à Roncq, sans intermédiaires.
On ne voit pas le temps passer
On pourrait croire que travailler dans une épicerie, c’est simple. Loin de là. Les journées d’Anis et Sofiane sont longues et bien organisées. Elles commencent tôt. Le matin, vers 5H, ils prennent la liste des légumes, fruits, produits d’épiceries et fromages, et se dirigent vers les producteurs. Les légumes sont récupérés directement à la ferme. 12H : Anis et Sofiane aident au service dans les 3 épiceries. Après 15H, les deux amis commencent à préparer le service du lendemain, il faut confectionner les plats à emporter du soir, tout remettre en place, ranger l’épicerie… Anis nous l’assure, « on ne voit pas le temps passer. On prend du plaisir à travailler, c’est fatiguant mentalement et physiquement. Mais on pense tout le temps aux clients! ».
Entre rêve et réalité, il y a un monde
Depuis la création de Petit Fermier, les deux copains essayent de se perfectionner et d’atteindre le meilleur. « Par nature, on ne fait jamais les choses à moitié. On est toujours au max ! ». Qualité et régularité sont les maitres mots . En 2020, leur rêve, c’était d’ouvrir une épicerie à Londres et Paris. Mais ils ont dû revoir leurs prétentions à la baisse. « Avec la distance, on n’était pas sûr de garder la qualité, de garder nos producteurs, ou de réussir à en trouver de nouveaux, aussi performants ». Sans abandonner tout à fait leur idée d’agrandissement, ils ont persévéré, en perfectionnant leur communication, en ajoutant de nouveaux produits, en cuisinant avec le cœur. Résultat : il existe désormais 3 épiceries Petit Fermier. Pour les deux partenaires, « entre rêve et réalité, il y a un monde. Il faut d’abord être stable pour penser au futur ». Sofiane lui, veut voir cette expansion comme « le début d’un rêve. On a la main sur le concept, maintenant il faut être régulier pour continuer à progresser».