A l’instar de ce qui est réalisé pendant Octobre Rose pour les femmes atteintes d’un cancer du sein, les hommes ont le droit à la lumière pendant 30 jours pour parler de leurs problèmes de santé Et pour récolter des fonds.
Octobre rose, octobre rose, octobre rose… On est en novembre, et ce mois-ci, ce sont les hommes qui ont des soucis dans leur vie. Et ce qui est certain, c’est que l’épaisseur des problèmes rencontrés est équivalente entre les deux sexes. La branche masculine des genres a donc aussi le droit à son petit cérémonial pendant tout un mois. Et on l’appelle “Movember”. Pas seulement parce que l’engagement se fait pendant le mois de novembre, mais parce qu’il en appelle à la moustache des messieurs (ou des dames dans des cas plus retranchés). C’est une manière de, tous ensemble, défendre un mouvement totalement légitime.
Dans un premier temps, on pourrait difficilement reconnaître ou se saisir de tous les enjeux de la chose. A y regarder de plus près, on pourrait même se demander si ce n’est finalement pas une lutte en faveur des imberbes ? Eh bien pas tout à fait. Sur leur site Internet, les créateurs du mouvement mettent en avant quatre domaines, quatre champs d’action qui sont mis en lumière pendant ces trente jours. Parmi ces quatre, on retrouve les “incontournables” comme le cancer de la prostate ou celui des testicules. Ils font office de grands combats masculins puisque seuls les hommes ont des testicules. Mais une prostate, les femmes en possèderaient une aussi. D’après les recherches scientifiques de l’urologue slovaque Milan Zaviacic, les femmes ont une prostate “qui se maintiendrait au cycle embryonnaire tout au long de leur vie. Elle n’est aucunement développée et est tout bonnement microscopique”. Sur cette base, cela peut devenir une lutte partagée entre les deux sexes. Un moyen d’union qui passe par la santé.
Mais n’allons pas trop vite en besogne avec les femmes qui, mesdames, en êtes restées au stade microscopique pour ce qui est de votre prostate. Concentrons plutôt nos forces sur la santé mentale et la prévention du suicide. Car en plus d’être la cause nationale de notre Premier ministre, ce sont ces deux thèmes-là qui complètent le quatuor du Movember. Souvent laissés dans un brouillard repoussoir, les deux sujets-ci sont ô combien importants pour une société qui, de plus en plus, prend en compte le bien-être individuel et la charge psychologique des gens. Qu’on soit salarié, employé, ou bien chef, de par sa vie professionnelle ou sa vie privée, nous subissons des pressions venues de toute part. Et cela fatigue notre santé.
Pour faire reconnaître la cause des cancers des testicules et de la prostate comme aussi importants que d’autres maladies, il faut un rayonnement suffisamment large pour que l’on s’intéresse à vous. Et ainsi pouvoir reçevoir de l’argent via des dons ou des recherches gratuites. S’assurer d’une rentrée financière permet de faire parler des gens qui ne peuvent jamais s’exprimer d’habitude et d’évoquer le sujet comme “problème grave”. Plus la connaissance circule, plus l’information se diffuse et plus la cause est connue. Au final, on parle bien de vies sauvées.
Comme on se dépisterait pour un autre cancer, il faut le faire pour celui de la prostate. Messieurs, il faut, passée la cinquantaine, contrôler son taux de PSA (Prostatique Spécifique Antigène) dans le sang et faire des tests rectaux. Bien sûr, la peur prédomine et ce n’est jamais évident d’admettre que l’on peut être concerné par ce genre de choses, qui n’arrive soi-disant qu’aux autres. Les hommes comme les femmes, par leur entraide dans la difficulté, peuvent repousser loin tous types de cancers en prévenant, en échangeant, en se dépistant. Rien de plus simple sur le papier.