Une fois encore, Haïti n’en finit pas de compter ses morts, L’histoire se répète dans l’un des pays les plus pauvres de la planète. Après le terrible séisme qui a déchiré l’île en 2010 et tué plus de 200 000 personnes, c’est l’ouragan Matthew qui y a semé la désolation le 4 octobre dernier sur un pays déjà en ruines. Circonflex Magazine est allé à la rencontre de Madame Hamy, secrétaire de l’association de Villeneuve d’Ascq TimounHaïti, qui fait un appel aux dons afin de venir en aide aux enfants d’Haïti.
Circonflex Magazine : TimounHaïti a choisi d’aider l’un des pays les plus pauvres de la planète…
Mme Hamy : C’est une association de la loi 1901 à but non lucratif, créée en octobre 1995, et qui a pour but d’apporter toute forme de soutien à des actions ou à des associations agissant en faveur de la nutrition, de la santé, de l’éducation de l’enfance en Haïti
Quels sont les projets réalisés par votre association ?
Présent depuis plus de 20 ans à Port-au-Prince, « Timoun Haïti » centre ses actions sur le soutien à la scolarisation des enfants. Nous intervenons dans deux écoles qui sont aujourd’hui au cœur de notre activité : l’école maternelle Marie-Soleil à Port-au-Prince avec 3 classes de maternelles, soit environ 150 inscrits en 2015. Et l’école Demontreuil près de Jacmel, au sud de la capitale avec 3 classes de maternelles et 6 classes de cycle fondamental, soit 356 inscrits en 2015. Chaque année, nous finançons la cantine, l’uniforme des enfants sans lequel ils ne sont pas autorisés à suivre les cours. Nous assurons également la distribution de kits scolaires.
Nous appelons aux dons et au bénévolat.
Avez-vous reçu des nouvelles d’Haïti depuis l’ouragan Matthew ? Dans quel état se trouvent ces deux écoles ?
A Port-au-Prince, à l’école Marie-Soleil, qui occupait depuis le séisme de 2010 des bâtiments provisoires, les bourrasques et la pluie sur une toiture déjà bien abimée ont causé de graves inondations dans les classes. Pour l’école rurale Demontreuil, près de Jacmel, ville située dans le sud, là où l’ouragan a été le plus puissant, nous attendons avec impatience plus d’informations car la région est toujours coupée de la capitale. On sait déjà que dans les campagnes, les dégâts sont énormes. L’économie agricole est très atteinte, on craint des pénuries alimentaires.
D’où vous est venue cette envie de vous investir pour cette association ?
J’ai adopté ma fille en Haïti et tout naturellement, j’ai eu envie de m’investir dans ce tout petit pays où règne la misère.
Avez-vous un message à faire passer ?
Au vue des nouvelles que nous recevons d’Haïti, nous pouvons imaginer que beaucoup de choses seront à reconstruire. Il faut aussi, le plus rapidement possible, que les 450 enfants que nous soutenons puissent de nouveau bénéficier d’un enseignement. Nous appelons donc aux dons mais aussi au bénévolat. Notre association a du mal à recruter des personnes qui souhaitent s’investir. Nous avons besoin de vous pour mettre en œuvre toujours plus d’actions et aider des populations frappées par le malheur et la fatalité.
Plus d'infos : Site internet de l'association Pour donner, c'est ici.