Ils ont 18 ou 19 ans, avaient envie de montrer qu’ils sont impliqués, et ont déposé un bulletin dans l’urne pour la première fois. Cartes d’identité et électorale en main, Circonflex est parti à la rencontre de plusieurs d’entre eux ce dimanche 10 avril afin de comprendre leurs préoccupations, leurs peurs mais surtout leurs attentes.
Sur notre route, nous avons d’abord rencontré Chloé, étudiante en économie venant donner sa voix pour la première fois. Elle a longtemps réfléchi avant de décider quel bulletin glisser dans l’urne. « Je pense qu’il est vraiment important de s’informer avant de venir voter. Que ce soit en lisant les programmes de chaque candidat ou même en regardant les débats. C’est un choix important que l’on fait ! ». Elle tient aussi à rappeler que « beaucoup de jeunes pensent que leur voix ne peut rien changer à elle seule. Mais c’est tout le contraire. Il faut venir voter au moins pour montrer que l’on a une opinion politique ».
On ne peut pas se permettre de ne pas voter
Quelques mètres plus loin, Jeanne, très impliquée dans le combat pour l’environnement, nous confie qu’elle commence à avoir peur pour son futur. « Après le rapport du GIEC sur le climat, on ne peut pas se permettre de ne pas voter. Les 3 ans qu’il prévoit pour garder un monde vivable, c’est très peu. Et si personne ne fait rien, c’est terminé ». Donner sa voix pour le climat, c’est aussi ce qu’est venu faire pour la première fois Alexis. « On s’inquiète, déjà parce que dans les débats on ne parle pas de ces sujets là. Mais si encore en plus les candidats n’incluent pas de programme écologique dans leurs propositions, comment ça se passera dans trois ans ? ». À 18 ans, il éprouve un mélange de colère et de tristesse face à la situation. « C’est frustrant que personne n’en parle, alors que littéralement tout le monde est concerné par cette situation. On nous donne le droit de vote mais, nous les jeunes, on est impuissants ».
Un monde où les jeunes doivent avoir la parole
Et puis, dans cette matinée à arpenter les bureaux de vote, nous avons croisé Clément. Étudiant en deuxième année de psychologie, il n’était pas venu lors des élections régionales de 2021 car il estimait à l’époque que cela ne servait à rien de voter. Mais, tout comme Chloé, il s’est dit que sa voix était nécessaire cette fois. « Aujourd’hui, on est dans un monde où les jeunes doivent avoir la parole et savoir se mobiliser pour montrer aux plus anciens qu’ils ne sont pas seuls ». Ayant assisté à de nombreuses manifestations ces derniers mois, il nous dit s’intéresser de plus en plus à la politique avec ses amis proches.
Se faire entendre est devenu de nos jours une priorité pour les jeunes en France, que ce soit pour le climat ou d’autres préoccupations tout aussi importantes, la mobilisation des 18-24 ans est croissante depuis quelques mois. Venir voter est un choix mais c’est avant tout un devoir citoyen. Exprimer sa voix est important car chaque vote compte. Retour devant les urnes le 24 avril.