Céline Sayah est assistante parlementaire et déléguée départementale du Rassemblement National Jeunes du Nord. Arrivée au Parlement Européen en 2018 en parallèle de ses études de sciences économiques à Bruxelles, la jeune femme découvre le miltantisme en 2021. A 28 ans, elle conserve fièrement cette double casquette et les responsabilités qui vont avec.
Comment faire pour que les jeunes se sentent plus concernés par les élections européennes ?
En allant à leur rencontre, en allant dans les universités, en organisant des débats. Des simulations parlementaires sont réalisées, c’est ce genre d’exercice qui les amène à voter. Au Rassemblement National, on réussit à attirer les jeunes tout simplement en leur faisant confiance. C’est ce qu’a fait Marine Le Pen en 2019 en mettant Jordan Bardella en tête de liste.
Y a-t-il une place spécifique pour les décisions prises en faveur de la jeunesse au sein des institutions européennes ?
Non, je ne trouve pas. Pour les citoyens français, et pas que pour les jeunes, c’est très obscur, ils ne savent pas ce que les parlementaires européens font dans ces institutions.
Les jeunes comprennent que les décisions prises sont très éloignées de leur quotidien et de celui des Français de manière générale. Il y a un sentiment de déconnexion et donc énormément de rejet. Parmi ces institutions européennes, le Parlement est peut-être l’exception qui confirme la règle parce que ce sont des élus qui sont censés représenter les citoyens. Mais il n’y a pas une place plus importante que ça pour la jeunesse.
Serait-il intéressant d’accorder une place au mouvement jeune au sein des institutions européennes ?
Non, je ne crois pas car les jeunes qui travaillent dans les institutions ne sont pas nécessairement des militants.
Quelles sont les propositions que votre parti porte et porterait devant la commission européenne ?
Marine Le Pen essaie de mettre l’accent sur l’arrivée sur le marché du travail. La première priorité d’un jeune, une fois dans la vie adulte, c’est de trouver un travail. On propose d’aider les entreprises pour qu’elles recrutent plus de jeunes investis dans des parcours mélangeant la théorie et la pratique. La deuxième priorité pour un jeune, c’est de devenir propriétaire. Marine Le Pen propose de faire des taux d’emprunt à 0% pour favoriser les prêts des jeunes. Elle souhaite également faire baisser les taux d’imposition sur les revenus des indépendants jusqu’à trente ans, pour pousser la jeunesse à entreprendre.