Étudiantes en troisième année d’histoire et de LCE, Eloise Fachaux et Célia Dewailly ont choisi de partir en échange à l’étranger pour poursuivre leur cursus. Illinois pour l’une, Canada pour l’autre : 2 belles expériences qu’elles vous font partager en vous donnant les petits trucs qu’il faut savoir pour faciliter votre futur départ…
Circonflex Mag : Quels sont les papiers indispensables à avoir pour partir à l’étranger ?
Célia : Je ne suis partie qu’un semestre, donc je n’ai pas eu besoin de grand chose : une lettre d’acceptation de ma fac d’accueil, mon passeport et une AVE (autorisation de voyage électronique) que vous trouverez en cliquant ici. Bien sûr, il faut aussi une carte bleue internationale.
Eloise : J’ai pu garder ma carte Visa car elle est valable partout dans le monde. Par contre, les frais de change sont énormes. J’ai donc choisi d’ouvrir un compte américain pour y placer mon argent. Cela m’a permis de ne plus avoir de frais. C’est très intéressant financièrement.
Pour le passeport, faut vraiment pas trainer.
Combien de temps prennent les procédures pour avoir les papiers officiels ?
Eloise : Le passeport, c’est le plus pénible à obtenir. Il faut deux rendez-vous en mairie et c’est très long. Je ne l’ai récupéré que trois mois après ma demande. Et puis le visa est obligatoire aux Etats-Unis. J’ai du remplir un formulaire sur internet avant de prendre rendez-vous à l’ambassade qui se trouve à Paris.
Célia : Pour le passeport, tout dépend de la ville ; certaines mairies prennent plus de temps que d’autres mais une fois que c’est fait, il vous est remis une à deux semaines après. Il faut ensuite passer le chercher pour qu’ils reprennent vos empreintes. Pour l’AVE, la confirmation est quasiment instantané.
Petite astuce : si vous êtes vraiment pressé, demandez un rendez-vous dans les mairies de quartier de Lille, vous pouvez l’avoir en à peine une semaine. Et non, vous n’êtes pas obligé de le faire dans celle de votre ville/village.
Quel budget prévoir, comment le gérer en étant étudiant à l’étranger et avez-vous des astuces pour voyager moins cher ?
Eloise : Pour ma part, il est de 3550 dollars par terms (par période). Je dois y faire très attention mais ça va car la nourriture et le logement sont compris dedans (sauf si vous mangez en dehors du campus tous les jours). Sinon, pour le gérer, c’est assez compliqué, il faut convertir les dollars en euros. Il faut toujours faire le calcul avant de dépenser…
Célia : J’ai personnellement prévu un budget un peu plus élevé : 5000/5500€, presque tout compris. Il faut quand même ajouter les courses du quotidien ainsi que la lessive, le shopping, les loisirs (un resto de temps en temps, ça ne fait pas de mal), les sorties entre amis et même les voyages parfois. Attention, le prix affiché en magasin au Canada ne comprend pas les taxes ! Ils les rajoutent au moment de payer. Mais la vie est tout de même moins chère qu’en France : 1$ canadien = 0,65€.
Pour voyager moins cher, il faut regarder les compagnies aériennes low-cost, comparer les prix des jours d’arrivée et de départ. Pour le téléphone, les coûts des forfaits à l’étranger sont exorbitants. J’ai pris un forfait en plus du mien chez Free, qui coûte 20 €. Je pense que c’est la solution la moins chère.
N’oubliez pas votre plus bel accent anglais.
Que doit-on mettre dans sa valise pour être prêt à vivre dans le pays qui nous accueille ?
Célia : Pour partir au Canada, l’indispensable, ce sont les vêtements chauds, voir très chaud ! On frôle actuellement les -20° dans certaines régions. Avec ça, des chaussures qui résistent au froid et à la neige. Bien sûr, prévoir aussi quelques vêtements normaux pour les mois d’Avril/Mai où il fait généralement plus doux. Enfin, n’oubliez pas quelques tenues de soirée pour se détendre car les facs organisent un certain nombre d’évènements festifs.
Eloise : Un dictionnaire anglais-français, ce n’est pas mal non plus. Et un ordinateur pour pouvoir parler à ses proches : c’est important pour le moral. Partir seul implique toujours de la solitude. J’ai résilié mon abonnement téléphonique français, je me sers donc des applications qui utilisent le wifi comme snapchat.
Pour finir, je rajouterai de la bonne humeur, de la patience et de l’ouverture d’esprit. Même si c’est un pays occidentalisé, les choses sont très différentes. Enfin, bien sûr, il ne faut pas oublier son plus bel accent anglais…
Mme Bray, responsable des échanges universitaires de La Catho, a aussi répondu à nos questions.