A l’occasion des élections européennes en juin prochain, les journalistes de Circonflex Mag ont rencontré les représentants des sections jeunes du nord des six principaux partis politiques. Ils nous ont parlé de la place de la jeunesse au sein de la Commission européenne.
Louison, 21 ans, en première année de master de communication politique, est référent du nord depuis 2 ans au sein du parti Renaissance. Il s’y est engagé en première année de licence. Ses missions ? Organiser la mobilisation militante dans le nord et faire le lien avec les différents élus du département.
Comment faire en sorte que les jeunes se sentent plus concernés par les élections européennes et aillent plus aux urnes ?
Il faut absolument expliquer l’enjeu de l’Union Européenne à notre génération. Leur expliquer qu’elle peut mettre en place des mesures qui répondent clairement aux revendications des jeunes. Les revendications ont un impact important en termes d’écologie, de transports, de culture et voyage. Par exemple, le parti Renaissance a soutenu le projet Erasmus en 2020, il s’agissait de doubler son budget et tripler les étudiants qui vont en bénéficier. Il y a eu également le pacte vert européen mis en place durant le Covid-19. C’est mon rôle au sein du parti d’expliquer, d’aller à la rencontre des jeunes, débattre dans des universités pour parler de l’impact qu’à l’Europe.
Quelle est la place / le rôle de la section des jeunes dans les commissions européennes ?
La commission et le commissaire à la jeunesse sont actifs. Il y a une directive européenne qui a été mise en place et qui permet par exemple de contraindre les géants du numérique grâce au poids que l’Union a au niveau international. Concrètement, pour les jeunes, ce sont des mesures réelles qui sont appliquées dans le droit français aujourd’hui. Par exemple, grâce à cette contrainte, on peut exclure temporairement puis définitivement les cyber harceleurs des réseaux sociaux.
Quelles sont les propositions que votre parti porte et portera devant la commission européenne ?
Le programme officiel n’a pas été encore publié, il ne va pas tarder. Cela fait plus d’un an que les JAM (Jeunes Avec Macron, ndlr.) font un travail de terrain qui s’intitule « la route vers l’Europe » et qui a permis de formuler plusieurs propositions pour notre génération, comme le Pass inter-rail européen. Il y a également la vaccination européenne contre le papillomavirus ainsi que l’interdiction des vols cours courrier en Europe. Il y a plus d’une vingtaine de propositions de ce type.
Y’a t-il à Bruxelles une place spécifique pour les décisions prise pour la jeunesse ?
Il y a évidemment un commissaire européen à la jeunesse, tous les sujets sont traités avec le même ordre d’importance à Bruxelles ou Strasbourg. On peut le remarquer en regardant le dernier bilan de la dernière législature européenne. On a avancé en matière d’écologie, de culture, mais également sur la jeunesse avec la réforme Erasmus, c’est une vraie avancée. Cependant, la jeunesse n’a pas forcément une place au-dessus de l’environnement ou les transports. Mais il y a quand même eu énormément de réformes prises autour de la jeunesse, et on ne compte pas s’arrêter là.