photo QR jade
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Se surpasser, un pas à la fois

Dimanche 16 mars, la ville de Lille a vibré au rythme des foulées des coureurs du semi-marathon.  Jade Montecchio, 20 ans, a choisi de s’aligner sur le 5 km organisé dans le cadre de cet évènement. Étudiante en droit à l’Université Catholique de Lille, fraichement passionnée de running, elle a parcouru la distance en 29 minutes et 53 secondes. Entre l’euphorie sur la ligne de départ et l’intensité émotionnelle des derniers mètres, elle nous raconte son expérience.

Qu’est-ce qui t’a poussé à t’inscrire ? Un défi perso, une envie de te surpasser, ou juste le plaisir de courir ?

Je cours depuis septembre, principalement pour évacuer le stress de mes études. Mais courir sans objectif, ça peut vite devenir monotone. J’avais besoin d’un vrai challenge.

J’avais déjà participé à une première course en novembre, une course non chronométrée pour une association contre le cancer du sein. J’avais adoré l’ambiance. Mais le semi, ce n’est pas pour moi.  Alors, quand j’ai vu qu’il y avait cette course chronométrée, plus dans mes cordes, je me suis dit : pourquoi ne pas relever ce petit défi et essayer de performer sur 5 km »

Raconte-nous les souvenirs que tu gardes de ta course …

“Ce qui m’a le plus marquée pendant la course, c’est sans aucun doute les encouragements des spectateurs. Il y avait une foule incroyable. Et peu importe la distance choisie ! Que ce soit 5 km, 10 km ou 20 km, on recevait le même soutien. C’était vraiment beau à vivre.

Comme on avait nos prénoms inscrits sur les dossards, les gens nous encourageaient en nous interpellant. C’était un vrai boost de motivation.

 “J’avais besoin de terminer en ayant tout donné.”

Qu’as-tu pensé en franchissant la ligne d’arrivée ?

“Quand j’ai franchi la ligne d’arrivée, je n’ai pas ressenti du soulagement à proprement parler, parce que ce n’était ‘que’ 5 km. Ce n’était pas une épreuve d’endurance très longue où l’on finit épuisé au point d’être soulagé que ce soit enfin terminé. Pour moi, l’objectif était plus axé sur la performance et le chrono. J’avais besoin de terminer en ayant tout donné, en me dépassant jusqu’au bout. Franchir la ligne en sprintant, portée par les encouragements du public, c’était juste incroyable. C’était du pur plaisir, un moment intense que je n’oublierai jamais.”

Pourquoi la course à pied et pas un autre sport ? Qu’est-ce que ça t’apporte que tu ne trouves nulle part ailleurs ?

« Je pense que c’est avant tout une question d’accessibilité. Ce qui me plaît avec la course, c’est que je n’ai besoin de rien d’autre que d’une paire de baskets et d’une tenue. Contrairement à la salle de sport, où il faut un abonnement. Et aux sports collectifs, qui demandent de s’organiser avec une équipe et de suivre un planning. Quand on court, on est libre.

On imagine que le droit, c’est beaucoup de travail et de révisions. Comment trouves-tu le temps – et l’énergie ! – de t’entraîner ?

“Les études de droit sont effectivement très prenantes, mais la course m’apporte un vrai équilibre. Après une journée de révisions, courir me permet de me vider la tête et de relâcher la pression. Je me suis fixée un objectif, m’entrainer deux fois par semaine, mais je garde une certaine flexibilité.”

 « Ça aide à réaliser qu’on est capable de bien plus qu’on ne le pense.

Si tu devais convaincre un étudiant de mettre ses baskets et d’aller courir, que lui dirais-tu ?

Tout simplement que c’est la meilleure décision qu’il peut prendre, même s’il ne s’en rend pas encore compte. Certes, au début, c’est dur. Mais en réalité, chacun va à son rythme, et au fil du temps, on progresse. C’est vraiment important, surtout à notre âge, dans la construction de soi-même. Ça aide à réaliser qu’on est capable de bien plus qu’on ne le pense. C’est un excellent moyen de garder cette idée en tête : on peut toujours se surpasser, toujours faire mieux. C’est ça, pour moi, la magie de la course à pied. »