Le grand événement de la fin octobre, l’ECOPOSS, s’est tenu à l’Institut Catholique de Lille. Durant cinq jours, de nombreuses activités et animations se sont enchaînées pour imaginer le monde de demain. Cette année, Suzanne Bray, professeur de littérature et de civilisation britannique avait organisé un concours de nouvelles.
Initié par l’Université Catholique de Lille, le projet ECOPOSS s’inscrit dans une dynamique globale avec les écoles de la Catho mais aussi ses partenaires. Il met en avant la préoccupation de l’Université vis-à-vis des enjeux écologiques, sociétaux mais aussi technologiques qui font notre actualité. Dans cette ligne de direction, l’évènement propose une vision positive de l’avenir, à la fois durable et éthique, avec un slogan évocateur : « Osons l’éloge du futur ».
Le festival était en accès libre, et gratuit pour les -26 ans. Avec un objectif : acquérir les clés de compréhension des enjeux actuels et des futurs possibles, et créer un espace de réflexion sur les grandes questions de demain. Pour illustrer cette nécessité, on pouvait retrouver la conférencière et écrivaine indienne Vandana Shiva ou encore Xavier Bertrand, président de la région des Hauts-de-France pour une conférence sur les jeunes et leur envie de changer le monde.
« Dans une période difficile, on prend le temps d’écrire »
Initié par Suzanne Bray, professeur de littérature et de civilisation britannique, le concours international Flash fiction édition 2021-2022 proposait aux étudiants d’écrire un texte sur le thème « Le monde de demain ». Les participants ont pu partager leur vision du futur à travers une courte nouvelle en langue étrangère -anglais, espagnol, allemand- ou française. Halima Mecheri, doyenne de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines, participait à la remise des prix : « Dans une période difficile, on prend le temps d’écrire. On prend le temps de se projeter dans le futur, qu’on espère le plus positif, le plus agréable possible ».
« The future is in the past »
Plusieurs étudiants ont défendu haut la main les couleurs de l’ICL. Pour Alexandre Pernot du Breuil, 1er prix en langue anglaise avec son histoire The future is in the past, l’avenir se définit avant tout comme quelque chose qui sépare les générations : « J’ai voulu écrire sur la façon dont une personne d’une génération plus ancienne décrit le monde de demain à un plus jeune, sur ce futur en perpétuelle évolution, qui entre dans le passé dès qu’il est vécu., […] Les jeunes se confrontent à la vision d’un monde qui n’existe plus et d’un autre monde qu’ils ne connaissent pas ». Jean Dingreville, fan de science-fiction, s’est inspiré des nouvelles Les Robots d’Asimov pour mettre sur papier sa propre vision. Avant tout, mieux comprendre ce qui fait la nature de l’homme : « Le progrès technique pourrait peut-être nous sauver, mais à quel prix ? ». Héloïse Dupas, autre nouvelliste, rejoint, elle aussi, cette idée de devoir « définir l’humanité » avant de pouvoir s’attaquer à un futur « ambigu », sans certitude.
« J’écris sur un monde en paix »
Quant à Elisa Lê, vainqueure du premier prix d’espagnol, elle a choisi de diriger notre regard vers un avenir meilleur : « El mundo de mañana est un poème utopiste, très optimiste, que j’ai imaginé quelques jours après la déclaration de la guerre entre l’Ukraine et la Russie. J’ai voulu écrire sur un monde en paix, sur la communion. Comment les êtres humains peuvent-ils vivre en harmonie… ».
Les lauréats du concours ont eu l’honneur de voir leurs textes publiés dans le livre Tomorrow’s world, édité par Suzanne Bray et Gérald Preher. Une belle récompense pour ces étudiants qui, dans un contexte plutôt anxiogène, ont trouvé le courage de prendre la plume pour oser l’éloge du futur.