Apolline, étudiante en Sciences Politiques, est une lemairiste convaincue. En pleine distribution de tracts à côté de la Catho, elle arbore fièrement son T-shirt « Le renouveau, c’est Bruno », et répond à nos questions.
Pourquoi Bruno Le Maire ?
Je pense qu’on a besoin d’un nouveau souffle en politique. J’en ai marre de voir toujours les mêmes têtes. Aujourd’hui, on a besoin de changements, de quelqu’un qui fasse des choses concrètes. C’est d’ailleurs l’objectif du contrat présidentiel, sorti le 18 septembre.
Depuis quand le suis-tu ?
Cela fait environ un an, depuis que je suis encartée chez Les Républicains. Je suis allée voir Bruno Le Maire à quelques meetings et il m’a beaucoup plu. C’est quelqu’un de décomplexé et à qui l’on peut facilement parler.
Quel a été le déclic qui a fait que tu te sois engagée pour lui ?
En fait, c’est un truc tout bête ! Je me suis rendue compte qu’Alain Juppé allait avoir 73 ans, soit le même âge que mon grand-père… Et je ne vois pas mon grand-père être président ! C’est vrai qu’au départ, j’hésitais entre lui et BLM… Mais Juppé a fait quelques déclarations qui ne m’ont pas plu, on dirait qu’il tente de récupérer l’électorat de gauche, qui au final, ne viendra pas voter à la Primaire.
Pourquoi t’investis-tu en politique ?
Parce que j’ai toujours eu envie d’agir pour mon pays. Je ne veux pas voir l’actualité se dérouler sans y participer. Je suis peut-être une grande utopiste, mais j’aimerais influer sur mon environnement d’une manière ou d’une autre.
Quelles mesures te plaisent, dans le programme de Bruno Le Maire, qui concernent les jeunes ?
BLM a de grande ambition pour l’éducation. C’est primordial pour moi, notamment en ce qui concerne la revalorisation des sections manuelles, de l’apprentissage et surtout de l’orientation la plus adaptée. Je ne trouve pas normal de rediriger systématiquement les gens vers un bac général, en sachant pertinemment qu’ils n’auront pas de boulot en en sortant…
Trouves-tu que les jeunes sont assez impliqués en politique ?
Je rencontre beaucoup de jeunes investis. Mais je suis effarée, notamment sur les marchés ou même dans ma promo (en sciences politiques), par le nombre de jeunes qui n’ont pas d’opinions et qui se désintéressent complètement de la politique. Je pense que c’est un vrai problème de société, à résoudre si on ne veut pas se retrouver avec une génération qui subit la politique d’une élite.
Que faut-il faire selon toi pour qu’ils s’investissent davantage ?
Il faut qu’ils comprennent à quoi ça sert, savoir que le département s’occupe de ta bourse, que la région s’occupe de tes trains… Si on rapproche les institutions compétentes des jeunes, ils comprendront que c’est en s’engageant qu’on peut jouer sur son quotidien et sur celui des autres. Je pense aussi que des rencontres entre les élus locaux (députés, maires, conseillers cantonaux) pourraient susciter des intérêts.
Si Bruno Le Maire n’est pas au second tour, quel candidat pourrais-tu soutenir ?
Ça dépendra de qui sera au second tour. Si cela se joue entre Juppé et Sarkozy, clairement je voterai Juppé. J’ai un vrai problème de personne avec Sarkozy, c’est un démagogue et il essaye de récupérer l’électorat du FN… Mais de toute façon, BLM sera au second tour parce qu’on bosse pour !