Mois sans tabac : comment s’en sont sortis nos cobayes ?

Il y a un mois, Circonflex Mag était parti à la rencontre de trois étudiants lillois. Ils s’apprêtaient à se passer de cigarettes à l’occasion du Mois sans Tabac. Retour sur les expériences de Paul, Kevin, et Pauline.

Souvenez-vous : nos trois cobayes volontaires partageaient tous des craintes, des raisons et des objectifs différents. La peur de craquer lors de certaines soirées, l’abonnement à la salle de sport, ou les soucis de respiration après quelques marches… Paul, Kevin, et Pauline nous avaient dépeint il y a quelques semaines un joli tableau du Mois sans Tabac pour nous permettre de mieux appréhender leur lutte contre leur addiction. Et ce qu’on peut dire, c’est que cela n’a pas été une mince affaire.

Les tentations étaient trop grandes

« J’ai craqué au bout de deux semaines » raconte Pauline, le regard désolé et le sourire penaud. « En soirée, comme je l’avais annoncé. Enfin, d’un autre côté, j’ai beaucoup diminué ma consommation. J’ai dû économiser environ vingt-cinq euros si je compare aux autres mois ». Cette étudiante en école de commerce avait justement pour but de réduire le trou dans son budget. Elle n’en est malheureusement pas à son premier coup d’essai. « J’avais déjà essayé l’année dernière, sans succès » raconte-t-elle. Elle le reconnait, les tentations étaient trop grandes : si elle avait réussi son sevrage tabagique durant le mois de novembre, elle aurait replongé en décembre. « Je luttais trop, presque contre mon gré. Je pense que je m’étais convaincue que je voulais arrêter, alors qu’au final, c’était pour me donner bonne conscience. » Pauline tire quand même une certaine fierté de sa diminution de consommation de nicotine, et souhaite dans le futur contrôler progressivement ses envies avec l’aide d’un professionnel.

Ni bien, ni mal

Derrière ses lunettes et son sourire jovial, Paul s’interroge : il ne sait pas s’il a réussi son défi. « Pour l’instant, j’ai arrêté la cigarette, et je me tue à la salle de sport … mais je tire sur la cigarette électronique, constate-t-il.  J’étais contre au départ, mais un ami m’a convaincu. ». Malgré ça, ce jeune homme de 20 ans ne laisse pas transparaitre une quelconque once de déception. « Je suis honnête : ce n’est ni bien ni mal. Je n’ai pas envie de m’en vouloir alors que j’ai fourni des efforts inespérés. ». Même si pour le moment, il n’en ressent pas encore les bienfaits, Paul a envie de croire qu’avec du temps, il pourra se passer de sa dose de nicotine.

Un sentiment de fierté

« Je considère que le pari est gagné ! ». Voilà comment Kevin résume ce mois de lutte intense contre son tabagisme. Après un début compliqué où la motivation était absente, il raconte qu’après s’être raisonné, cela fait désormais 15 jours qu’il ne touche plus aux cigarettes. Mais il se surprend lui aussi à avoir investi dans une cigarette électronique. « Oui, même malgré ça, je suis super content. Quoi qu’il en soit, la cigarette électronique est bien moins nocive que la cigarette normale. J’ai encore de la nicotine, mais je ne consomme plus de tabac, j’ai respecté mes objectifs ! ». Notre cobaye originaire de Poitiers nous raconte même le sentiment de fierté qu’il a ressenti en jetant son dernier paquet à la poubelle : « c’était incroyable, et surtout satisfaisant de savoir que je fais ça pour moi. »

Une réussite, un échec, et un constat mitigé. Kevin, Pauline et Paul ont souffert, et tous tirent des leçons de cette expérience. A eux de continuer dans cette voie et de vaincre pour de bon leur addiction. Circonflex Mag les remercie et leur souhaite bonne continuation !