Made in Lille

Le téléphone sonne… elle décroche…Un charmant accent anglais, de la passion dans la voix et toujours à vouloir se démarquer des autres. Yolande Klaassen nous présente sa marque atypique, REVIVE. Circonflex Mag vous plonge au cœur d’une entreprise qui a de la classe et de l’allure.

Comment tout a commencé ?

J’ai passé 25 ans dans le monde de la mode… Je travaillais dans les grands groupes américains, comme Timberland , par ex,  déjà préoccupés,  il y a 20 ans, par le désir de diminuer l’impact de leur activité sur l’environnement.

 

Comment Lille vous a accueilli ?

Je suis arrivée à Lille il y a 6 ans. J’avais besoin d’évoluer vers une activité qui ait du sens, avec de vraies valeurs… tout en restant dans mon milieu de prédilection,  la mode.

 

Cette aventure, vous l’avez démarrée toute seule ?

Absolument ! C’est moi qui ai créé la boîte. Depuis toujours, j’adore conserver les vêtements, jouer avec, eux faire des mixes un peu insolites entre les époques. Pour me démarquer, pour avoir un look singulier tout en utilisant de beaux vêtements vintage. Ce qui me plait, c’est de les réinventer pour leur donner une seconde vie.

 

Un imprimé absolument dingue

 

Comment un vêtement voit le jour chez Revive ?

Je bosse avec trois stylistes. Je  demande à l’une d’elle, dont c’est la spécialité de nous faire un brief sur les tendances pour les saisons à venir. De mon côté, je m’occupe des achats. Je cherche des partenariats avec des commerçants indépendants multimarques. Ils achètent des marques et les revendent chez eux mais ont toujours un stock qui reste au fond de leur cave. Et ça, c’est parfait pour nous !

 

La première étape pour créer un vêtement, c’est donc d’en choisir un vieux !

Tout à fait ! Je fouille dans les stocks, je fais mon shopping !  Comme j’étais acheteuse dans une autre vie, j’ai les tendances mode en tête et je sais quel type de produit je recherche. Il m’arrive aussi de chiner. Par exemple, cet été, à Nice, j’ai trouvé une magnifique robe vintage avec des couleurs et un imprimé absolument dingue ! Ensuite, je décide quelle pièce peut aller avec telle autre pour ne plus faire qu’un seul vêtement.

 

 

Pourquoi ce nom « REVIVE » ?

(Elle réfléchit) Parce ce que tout de suite, ça m’évoque le principe de faire revivre quelque chose. Le « RE » est très important : réutilisation,  recyclage,  réinventer, remettre … Et le « Vive » c’est vivre ! C’est la vie, c’est anglais, c’est français, c’est moi, quoi (rires) !

 

Parlez-nous du slogan que vous avez choisi « LOVE-CARE-TRANSFORM » ?

LOVE, parce qu’on aime la mode. CARE, parce qu’on veut prendre soin de la planète et de nous- même en fabricant des vêtements éco responsables.  TRANSFORM, … c’est facile à comprendre ! J’ai gardé le mot en anglais, c’est mon côté franglish qui prend le dessus (rires)…

 

On réinvente un produit à partir d’un petit trésor oublié au fond d’un tiroir

 

 Peut on parler de haute couture ?

Non, je préfère le mot créateur. Nos vêtements relèvent de la semi ou demi-mesure. Nous allons chez nos clients pour récupérer les beaux vêtements qui dorment dans les placards. On les retwiste, on réinvente un produit à partir d’un petit trésor oublié au fond d’un tiroir. On s’adapte à leur silhouette, à leur gout, à leur budget aussi. C’est ça, la demi-mesure.

 

Quelle est la politique de communication de la boite ?

Instagram  est incontournable. Nous avons aussi un site web, des pop-ups et on communique en groupe, avec plusieurs autres  marques engagées, responsables et locales. Je fais aussi parti d’un réseau de créateur qui luttent pour une mode plus durable, plus française : Fashion Green Hub.

 

 Il était une fois votre première création … 

Je crois que c’était une grande cape fabriquée à partir d’un manteau en nounours …Elle a d’ailleurs a été vendue tout de suite (rires). J’adore les pièces qui ont beaucoup de personnalité. Avec une cape, tu peux être limite à poil en dessous. Tu la mets et tu es habillée !!!  (rires)

 

… et votre plus grand rêve pour REVIVE ?

Que tout le monde adhère à notre démarche. J’aimerais que les gens utilisent mieux les vêtements qu’ils ne portent plus. Je souhaite aussi multiplier les collaborations avec des marques, à l’image de celle que j’ai pu vivre avec l’enseigne du Printemps. J’aimerais que cette démarche rentre dans les mœurs : être créatif, utiliser les talents qui sont près de chez nous pour transformer ce qui existe.

 

Allez faire un tour sur le site internet de REVIVE.

Julie Lefebvre