Un écran noir. Puis tout s’allume, un son, une voix, un sourire, nos meilleurs vœux échangés, et l’interview qui démarre. Son nom de scène ? Tom Coss. Son métier à temps plein ? Magicien. Avec Tom, on oublie les clichés, cape, chapeau et féérie. Place au digital et à l’Ipad, au mentalisme et à l’interaction avec le spectateur. Circonflex Mag a rencontré le magicien d’Oz lillois. Dix questions, 10 réponses et des tours bluffants.
Pourquoi la magie ?
La magie, c’est un rêve d’enfant. Il m’a fallu un spectacle, un seul pour que je décide de la suite . Ce que j’ai aimé ? Pas les tours, pas le magicien, pas ce qui s’est passé sur scène ce soir-là, mais plutôt les étoiles dans les yeux des spectateurs et le sourire qu’ils avaient tous en sortant de la salle.
Vos débuts ?
J’ai démarré par la magie traditionnelle. Je testais mes tours devant ma famille et mes amis. Mais ce n’était pas assez. Je cherchais la perfection. Pendant un an, je me suis entrainé. Seul. Tous les jours. J’ai enfin eu un spectacle entier à leur proposer. En un quart de seconde, j’étais passé du petit magicien au futur magicien professionnel.
Une anecdote marquante ?
Quand on dit qu’on est magicien, on crée une réaction de la part des spectateurs : le sourire. Aux Etats-Unis, je suis arrêté à la douane. Problème de visa. Les questions se succèdent. Le fonctionnaire en place est sérieux, aucun sourire, jusqu’au moment où il apprend que je suis magicien. Son visage s’illumine. Alors, presque de manière enfantine, il me demande un tour de magie. Curieux, ses collègues nous ont rejoints et je me suis retrouvé à faire un mini spectacle de magie devant eux. Cela m’a peut-être permis de rentrer aux Etats-Unis et de participer au concours d’Hollywood.
Quel est votre tour de magie préféré ?
Celui que je vais te montrer.
La magie, ça aide avec les filles ?
Oui, car cela permet de briser la glace en une seconde. Non, car la fille va souvent oublier qui on est derrière et ne garder en tête que le statut de magicien.
Le jour où j’ai rencontré ma copine, j’ai su que c’était elle car c’est la première qui ne m’a posé aucune question sur mon travail … mais uniquement sur moi !
Une carte fétiche ?
La dame de cœur.
Et le mentalisme ?
Ça fait 5 ans que j’en fais. On travaille sur l’analyse comportementale des gestes, de la voix, du regard. Il faut être observateur. C’est un peu comme Sherlock Holmes. Cela peut amener vers la prédiction.
Comment continuer avec la Covid ?
Je transporte la magie chez moi. Je fais des spectacles de magie pour les entreprises à distance, à partir de mon studio. Conserver mon activité me permet de continuer à me lever le matin. Mais ça ne remplacera jamais le partage que je peux avoir lors d’un spectacle physique.
L’avenir de la magie ?
Il y a encore de beaux jours pour la magie. L’avantage ? On est toujours en train de se renouveler. Aujourd’hui, c’est la visio. Peut être que demain, ce sera la magie sur hologramme.
Cartésien ou rêveur ?
Je crois en la magie car il reste des choses de la vie de tous les jours inexpliquées. Tiens, comment se fait-il que j’ai rencontré ma copine et qu’on soit né le même jour ? Destin, hasard ? Moi, je penche pour la magie.
Des conseils pour ceux qui commencent la magie ?
Croire en ses rêves et se lancer. Sourire aux autres. S’ouvrir au monde.
Tom Coss en 5 dates : 24 mai 2008 : Première prestation rémunérée 1er décembre 2011 : Création de sa première entreprise 5 août 2017 : Tournée des comédies clubs de NYC et Washington 30 août 2017 : Passage sur Miami TV 13 août 2018 : Médaille d’Or à Hollywood
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