Les écrans sont un élément central de notre quotidien. Horaire des cours, rendez-vous entre copains ou encore soirées Netflix, tant d’éléments qui rendent pratiquement impossible de couper son téléphone, même pour une petite journée. Pour tous ceux qui n’osent pas sauter le pas, le 6 février, date officielle de la journée mondiale sans téléphone portable, est l’occasion parfaite de se débarrasser de toutes ces données pour l’espace de quelques heures.
Le réveil sonne et, presque comme un réflexe reptilien, la plupart d’entre nous dirige son premier mouvement de la journée vers son téléphone. Accrochée au bras de Monsieur et Madame Tout-le-monde, cette merveille technologique est devenue une prolongation du corps humain au fil des années. Et lorsqu’on tente de l’arracher, on assiste parfois à des scènes dignes d’une amputation. En moyenne, les Français passent entre 4 et 5 heures devant un écran chaque jour. Et bien qu’on ne veuille pas toujours l’admettre, son utilisation ralentit nos journées et impacte nos humeurs. Qui aurait cru, un siècle plus tôt, qu’un si petit appareil pouvait prendre tant d’importance dans la vie des gens, à tel point que s’en passer provoque chez certains des inconforts qui vont parfois jusqu’aux symptômes physiques ? “J’ai bien essayé de me passer de mon téléphone mais j’étais très agité ”, avoue Julien, étudiant en marketing. “ Dès que je n’ai pas mon téléphone en poche, j’ai l’impression de louper quelque chose, comme si un truc hyper important se passait à l’instant où je l’éteins. C’est compliqué parce que j’en veux profiter de mes proches mais je n’arrive pas à avoir l’esprit tranquille.”
Depuis quelques années, la science a posé un nom sur cette impossibilité de se séparer de son smartphone : la nomophobie.
Et dans notre époque, bien que cela puisse paraître fou, certains résistent encore et toujours au téléphone portable, le considérant comme envahissant. “J’adore être déconnecté ! Mes amis ou les gens qui doivent me joindre ont mon numéro et je n’ai pas besoin du reste. Ça ne m’a jamais dérangé de ne pas avoir le dernier modèle de chez Samsung ou Iphone”, déclare fièrement Corentin, incorruptible amoureux de son Nokia 3310. “Je ne suis pas un ermite, j’ai accès aux réseaux sociaux sur mon ordinateur. Mais pas besoin de les avoir dans ma poche tout le temps, ça deviendrait étouffant” estime-t-il. Alors, si cela peut paraître difficile, c’est très loin d’être impossible. Mieux encore, c’est à la portée de tous et le 6 février est l’occasion parfaite pour s’y essayer.
Une journée sans téléphone, pourquoi faire ? A première vue, les choses s’annoncent difficiles: aller quelque part sans son portable peut s’avérer un réel défi pour les adeptes de Google Maps, et peu d’étudiants conservent une carte dans leurs tiroirs. Compliqué également d’organiser une sortie entre amis si on ne peut pas se joindre via les réseaux sociaux… En réalité, beaucoup de choses existent dans la métropole lilloise qui ne nécessitent aucune technologie.
- Allez vous promener du côté de la Vieille Bourse et découvrez les trésors cachés dans les vieux bacs des commerçants. Associés aux histoires que les passionnés ont à vous raconter, les livres, posters ou vieux disques vous garantissent un moment riche en découverte.
- Prenez un café et profitez des câlins des chiens du Waf Café. Installé rue de la Barre, à quelques minutes du Jardin Vauban, ce café est le repère parfait pour les amoureux des animaux. Créé pour favoriser l’adoption des toutous de la métropole, c’est aussi l’endroit rêvé pour prendre un verre dans des conditions plus que chaleureuses.
- (Re)découvrez la culture du Nord grâce aux musées de la région. Maison de la photographie, Palais des Beaux-Arts ou encore Musée d’Histoire Naturelle, vous avez l’embarras du choix. On compte plus d’une douzaine de lieux historiques à petit prix dans les environs et c’est sans compter le charme naturel et gratuit des recoins de la cité médiévale.
- Mettez-vous en mouvement et essayez un nouveau sport. Escalade, bowling, accrobranche, paddle ou encore lancer de haches, des dizaines d’activités physiques sont disponibles dans la métropole. Du club de taekwondo à la destruction de voitures accidentées, il y en a pour tous les goûts et budgets.
Il ne reste plus qu’à vous lancer. Et si vous vous perdez en chemin, il vous suffira de demander votre route aux passants. Car, après tout, se déconnecter pour une journée peut être l’occasion de se reconnecter aux choses qui nous entourent.