Jade Bobozo, jeune basketteuse de 19 ans, allie ses études et sa passion, le basketball, au sein de l’équipe professionnelle l’ESBVA-LM.
Mercredi 1er octobre, Palacium de Villeneuve d’Ascq. Coup de sifflet final. Devant 2200 spectateurs, les basketteuses de Villeneuve d’Ascq Lille-Métropole s’inclinent 77 à 86 face àl’USK Prague en finale de la SuperCoupe.
Avec ses coéquipières, Jade Bobozo regagne les vestiaires. Les filles sont déçues, elles avaient remporté la Coupe l’an dernier. Mais la jeune fille savoure tout de même l’évènement : « C’est tellement impressionnant de savoir qu’autant de monde se déplace pour venir nous voir jouer au basket ».
Jade Bobozo a 19 ans. Elle fait partie de l’équipe espoir, qui évolue en National 1. Les meilleures peuvent être sélectionnées par le coach de l’équipe professionnelle. C’est le cas de Jade. « Au début, c’est impressionnant parce qu’il y a vraiment une différence d’intensité d’entrainement entre les 2 équipes », confie-t-elle. Maintenant, à elle de tirer son épingle du jeu. Objectif personnel de la saison : gagner du temps de jeu sur le terrain, pour se prouver qu’elle est capable de jouer au même titre que les plus expérimentées.
« J’étais sûre de moi »
Villeneuvoise depuis sa naissance, Jade a commencé le basketball vers 11 ans dans ce même club de Villeneuve d’Ascq. Elle s’est faite détectée par le centre de formation vers 15 ans et a intégré le groupe professionnel. « Être en centre de formation, c’est sacrifier toute sa jeunesse. Mais j’étais sûre de moi ». Cette motivation lui a permis, quelques années plus tard, d’être dans les meilleures joueuses de la région.
Du haut de son mètre 77, Jade avait beaucoup d’aprioris en arrivant dans cette nouvelle équipe. Mais elle s’est sentie directement à sa place, la place dont elle a toujours rêvé. « Malgré les différences d’âge, l’équipe est soudée et complice. On s’entend bien, on rigole toutes ensemble », raconte-t-elle.
En parallèle de sa vie sportive, Jade poursuit ses études. Elle est en 1ère année de licence polytechnique dans le milieu du management (P-SHN). Son parcours universitaire est conçu avec des aménagements pour les sportifs de haut-niveau. Elle suit tous ses cours à distances et gère elle-même son emploi du temps selon ses disponibilités. Elle est très consciente de la chance qu’elle a de bénéficier ainsi d’un programme sur mesure : « Si j’avais dû suivre tous les cours en présentiel, je n’aurais jamais pu y arriver avec mon emploi du temps chargé en entrainement ».
« C’est mon père qui m’a appris à me donner à fond »
Le sport, dans la famille, c’est une tradition. Son frère est boxeur professionnel, son père l’était également. Elle a toujours baigné dans cette ambiance. Très vite, elle a su qu’elle voulait elle aussi consacrer sa vie à une carrière sportive. « Je me sens privilégiée parce que mes parents ont toujours été derrière moi. Dès qu’ils le peuvent, ils sontprésents à tous les matchs. C’est mon père qui m’a appris à me donner à fond. Ma famille me soutient tout le temps », dit-elle.
Et puis il y a sa petite sœur. Elle suit ses pas dans l’équipe du centre de formation du même club. Elles se côtoient donc à certains entrainements. Pour Jade, aucune compétition entre elles. « Il n’y a que de l’entraide. C’est un vrai bonheur de voir sa petite sœur réussir… »
D’ailleurs, Jade le souligne, pour toutes les filles de l’équipe, l’objectif collectif est le même : rendre fière leur famille. Mais aussi leurs coéquipières et leur public. En gagnant des titres. « Je veux qu’on fasse vibrer la salle ».
*.* Compétition opposant le vainqueur de l’EuroLigueféminine au vainqueur de l’EuroCoupe féminine.
Mila Demont




