Le Mondial de Paris fait son grand retour après 4 éditions annulées suite à la pandémie de coronavirus. Alors que le salon, grand messe de l’automobile en France, vient de fermer ses portes, Circonflex Mag vous propose de revenir sur l’une des stars du rendez-vous parisien : le concept Renault 4Ever Trophy. La future 4L électrique, un modèle qui sera fabriqué dès 2025 dans le Nord, à Maubeuge.
Sur un long piédestal à l’entrée du pavillon n°6, difficile de manquer les trois concepts audacieux présentés par Renault en cette 89ème édition du fameux salon. Une R5 Electric, sa variante en hommage à la reine du rallye la R5 Turbo 3E, et enfin cet étrange concept de 4L futuriste, nommé 4Ever Trophy.
Si sa forme ne vous rappelle pas tant le modèle si emblématique du constructeur au losange, c’est que le designer en chef du projet Gilles Vidal a voulu permettre à ceux qui ne connaissent pas l’originale des années 60 et 70 de se familiariser plus facilement avec, sans pour autant dénaturer ce qui fait le succès de la R4.
Pourtant, difficile de dresser une comparaison évidente entre le modèle et son concept, ce dernier reprenant les codes actuels en matière de design automobile : une carrosserie de crossover (un petit SUV), et un look barré de renforts comme pour rappeler la durabilité et la fiabilité avérée du modèle qu’elle imite.
Un effet très Cyberpunk
En réalité, seule la calandre permet de rappeler un air de Renault 4. Même si certaines touches comme la vitre trapézoïdale isolée au-dessus de la roue arrière ou la forme des feux stop sont reprises directement. Un look qui laisse mitigés les visiteurs du salon regroupés autour de cette R4 XXL :
« C’est un peu trop futuriste pour moi, le design a trop changé » nous dit un passant ayant lui-même possédé l’originale ainsi qu’une Renault 5 il y a un certain temps. « Rien qu’à voir les roues couvertes me laisse perplexe, comment on les change en cas de besoin ? ». A noter que ces roues sont couvertes pour des raisons d’efficience aérodynamique, laissant un énième indice sur la motorisation uniquement électrique.
« Elle donne un effet très Cyberpunk » décrit un groupe de deux jeunes devant la 4Ever Trophy. « Surtout dans les couleurs, avec ce rose qu’elle arbore » rappelant la teinte bicolore du concept, peint dans un gris argenté et nuancé de rose assez flashy. « Sinon, c’est vrai qu’elle rappelle un petit peu la 4L originale dans les lignes ».
Le concept remplit ainsi sa mission, en introduisant une légende de l’automobile française à un public beaucoup plus jeune et orienté vers une transition énergétique inévitable. Et ce bien que l’on puisse déplorer un alourdissement à la fois physique et dans le design de celle qui se voulait être la voiture du plus grand monde. « Ni turbo, ni A.B.S, ni boîte automatique, ni direction assistée, ni vitres électriques, ni ordinateur de bord, ni jantes alu, ni volant sport. » pouvait-on lire sur les affiches publicitaires qui en vantaient son prix imbattable. Impensable désormais, alors que les standards ont bien changé, d’adopter une telle stratégie pour le PDG de Renault Luca de Meo, spécialiste du marketing et de l’innovation et qui a notamment aidé à relancer Fiat avec la 500E avant de rallier la marque au losange.
C’est donc en 2025 que commencera la production du petit SUV électrique que ce concept de 4Ever Trophy préfigure, dans l’usine de Maubeuge juste à côté de Lille, une usine liée au projet « ElectriCity » qui regroupe cette usine mais aussi celles de Douai et Ruitz dans un grand partenariat dédié à la mobilité électrique.