Aujourd’hui, Circonflex Mag vous présente Grand Scène, un complexe de 1600m2 dédié à la street food, qui ouvrira ses portes le 9 juin en plein cœur de Lille, rue de Béthune. Nous avons rencontré Marianne Barbier, co-fondatrice du projet et Directrice Générale de Grand Scène.
Circonflex Mag : Quel est le concept de Grand Scène ?
Marianne Barbier : Avec Geoffroy Marticou, nous sommes deux à avoir travaillé sur le projet. L’idée, c’était de ne pas s’enfermer uniquement dans la thématique de la restauration mais de mettre aussi en valeur certains sujets qui nous tiennent à coeur : mettre en lumière de jeunes talents, être à l’origine d’évènements solidaires, être curieux, couvrir des manifestations culturelles … tout en ayant une démarche responsable. On veut de la sincérité mais il faut également s’amuser.
« On a voulu créer quelque chose qui puisse plaire au plus grand nombre, où l’on a- envie de revenir souvent.»
Où situez-vous le point de départ de ce projet ?
L’idée est née des voyages respectifs que nous avons fait à l’étranger. On est tous les deux tombés amoureux de ce genre d’endroit, qu’on a découvert notamment dans les pays anglo-saxons : au sein d’un même espace et surtout sur une même table, tu retrouves un public complètement hétéroclite. Je trouvais ça fabuleux qu’il y ait autant de gens différents qui passent un aussi bon moment, alors que sur le papier, ils n’ont rien à faire ensemble. On a voulu créer quelque chose qui puisse plaire au plus grand nombre, un lieu où l’on a envie de revenir souvent.
1600 m2, c’est un espace immense. Comment l’avez vous organisé ?
Le concept, c’est d’aménager et de théâtraliser un lieu pour qu’il raconte une histoire. Prenons par exemple le bar du rez-de-chaussée : il ressemble à un guichet de théâtre, grâce notamment aux caissons lumineux sur lesquels sera affiché le programme du lieu. De même, au rez-de-chaussée, les places assises sont organisées sous forme de gradins, avec une première rangée où les gens peuvent manger face à face, et une seconde surélevée, qui permet aux clients de voir les cuisines. Le but de cette disposition, c’est de mettre en lumière les chefs qui travaillent dans ce lieu, et qui en sont les acteurs. Le client devient alors spectateur. Plus qu’au restaurant, on est au spectacle.
Poursuivons la visite …
À l’étage, on retrouve les six autres stands, un bar géant et un espace de restauration modulable en fonction des envies et des événements proposés. Il y a une scène, modulable elle aussi, qui permettra aussi bien de diffuser des films que des matchs de sport, ou encore d’accueillir des conférences sur différents thèmes, comme l’éco-responsabilité par exemple.
« Qui dit street food ne dit pas fast food.»
Que va-t-on trouver dans nos assiettes ?
Il y a dix stands. Des enseignes que les habitants de la Métropole connaissent bien. Et d’autres qu’on est allés chercher ailleurs, à Paris, à Lyon, à Londres. Les Lillois retrouveront Canard Street, qui va proposer un menu et un imaginaire un peu différent de ceux de son restaurant, une ambiance plus populaire, hyper festive. Mais aussi Bernard et Léon, le resto de la rue de la clef et ses bowls gourmands. A Grand Scène, on pourra découvrir l’enseigne parisienne Brutus, le spécialiste des crêpes et des galettes. Ataya, un stand de cuisine levantine tenu par Bassem, un réfugié syrien qui s’est reconverti dans la cuisine et qui ouvre ici son premier établissement. Les visiteurs pourront également déguster de la cuisine grecque, mexicaine mais aussi des pizzas françaises ou un street food de la mer avec Mersea. Bref, il y en aura pour tous les goûts.
Et comme promis, toutes ces enseignes se sont converties à la street food…
Grand Scène est un restaurant où l’on vient pour profiter. La nourriture servie sera de la street food locavore. Le fait qu’il n’y a pas de service à table permet d’afficher des produits à des prix accessibles pour tout le monde et de très bonne qualité, dans les assiettes comme dans les verres. Qui dit street food ne dit pas fast food. Ainsi, chaque stand propose un plat végétarien : cela nous paraissait essentiel.
« Il y en aura pour tous les goûts »
Le bar est un élément à part entière, que va-t-on y trouver ?
L’histoire du lieu va se aussi se raconter via les boissons proposées au bar. La carte des boissons ouvre le matin à partir de dix heures et jusqu’à la fermeture, et évolue en fonction de la journée. Typiquement, le matin, on va boire un café torréfié par la réputée maison Coutume. Le midi, on va choisir un cola solidaire et l’après-midi un jus de fruit ou une citronnade maison. Enfin, à l’heure de l’apéro, on va boire une bière pression ou un cidre bio à la tireuse. On propose également des cocktails avec ou sans alcool, mais avec de vraies recettes: on n’a pas juste enlevé la dose d’alcool ! Encore une fois, il y en aura pour tous les gouts.
Quelle clientèle pensez-vous attirer ?
Ce que l’on souhaite à Grand Scène, c’est que ça plaise au plus grand nombre. Etudiants, employés de bureau les midis ou en afterwork. Mais aussi les familles le weekend, ou les potes le soir pour s’amuser. Autrement, on s’adresse plutôt aux 25-40 ans.
Avez-vous d’autres projets futurs pour ce lieu ?
À terme, quand on aura un peu de retour d’expérience, on souhaite construire une plonge commune afin de se passer de tout packaging et de n’utiliser que de la vaisselle en dur. On se fixe cet objectif moins d’un an après l’ouverture du lieu. En attendant, des poubelles de tri sélectif sont à disposition de la clientèle avec des signalétiques ludiques pour que chacun, même les plus jeunes, puissent s’y retrouver.
Vous pouvez retrouver plus d’infos sur leur site internet et suivre leurs actualités sur leur page Instagram.