Ce dimanche, l’équipe de Circonflex Mag s’est rendue à Dunkerque pour vous rapporter au mieux l’ambiance du fameux carnaval, mais aussi pour joindre l’utile à l’agréable… et festoyer comme il se doit ! Le bal de la veille avait pourtant été annulé, pour cause de Covid19, mais les adeptes du carnaval ne se sont pas laissé apeurer par les menaces de confinement. Après une route pluvieuse, c’est dans le joli coin de Malo-les-Bains que les festivités se déroulaient. On va vous conter cette escapade riche en rencontres, en découvertes et en musique !
Les rues s’emplissent de rires et les nuages se lèvent, la fête va bien avoir lieu cette fois-ci. Le coronavirus n’a pas empêché les Dunkerquois et autres curieux de revêtir leurs plus beaux clet’ches (déguisements) et de sortir sur la digue pour démarrer les célébrations.
C’est sur le front de mer, près de l’ancien poste de secours de style Art Déco, que l’on a rencontré les premiers habitués. Attirés par des musiques rythmées au tambour, on est entrés dans l’Acajou, un bar restaurant ouvert il y a plus de 65 ans, aux allures de wagon de train. Les deux gérants ainsi qu’un matelot et un industriel nous ont partagé leurs astuces et les traditions pour comprendre et vivre comme il se doit cette java.
On vous liste les connaissances à avoir :
– Les carnavaleux se regroupent souvent en fonction des associations auxquelles ils appartiennent. Les pompiers, infirmières, marins ou sportifs se déguisent alors avec un signe distinctif pour parader ensemble.
– Vous verrez surement sur les chapeaux des uns et des autres des plumes en nombre variable. Traditionnellement, une plume équivaut à une année de carnaval.
– Si l’envie vous prend de partager un verre chez l’habitant, vous pouvez crier « chapelle » aux personnes que vous apercevez aux fenêtres. Elles pourront vous ouvrir les portes et vous accueillir !
Après avoir trinqué et discuté, on a fini nos godets et pensé qu’on était suffisamment rodés pour reprendre notre chemin. Après avoir marché aux sons des uns, aux bruits des autres, parfois improvisés, parfois orchestrés, voici l’entrée dans l’enceinte du carnaval. C’est là que les différents groupes menés par la clique (les musiciens) entonnent les chants traditionnels. On leur tourne autour, les petits comme les grands se rappellent des chants qui font l’identité de cette journée de parade dans les rues. On y croise Fantomas, des indigènes venus de Belgique et même une professeure de français en Schtroumpfette. Ils marchent jusqu’au soir, parfois s’arrêtant devant un bar… Mais la bande défile et se retrouve aux alentours de 19 heures devant La Gloriette, ce bar sur le côté de l’église de la place Turenne. Au centre, un kiosque d’où les percussions et les tambours résonnent. C’est alors qu’en formant des cercles autour de la musique, les carnavaleux entament le rigodon. Le mouvement est endiablé, les costumes s’entremêlent, et du haut d’un arbre, un de nos reporters vous a capturé des images vibrantes et colorées (à retrouver très bientôt sur Circonflex Mag) ! Ce chahut est l’apogée des festivités, les hymnes sont entonnés par tous les Dunkerquois et les amis de la Cantate à Jean Bart, corsaire bien connu du 17ème siècle que l’on célèbre tel un emblème de la ville.
On a entendu des voix s’élever sur ces paroles :
On dit qu’Dunkerque est mort, mironton, mironton, mirontaine
On dit qu’Dunkerque est mort, est mort et enterré, c’est pas vrai
Ah il fallait pas qu’il aille, ah il fallait pas fallait pas y aller.
Ce dimanche, ils y sont pourtant allés … Tous ont bravé la pluie pour voir la bande de Malo-les-Bains. L’accueil et la ferveur des Dunkerquois nous a séduit, on espère vous y croiser, et y retourner si les festivités sont maintenues… La ville sur la mer du Nord devrait ouvrir ses bras aux carnavaleux jusqu’au 19 avril ! Affaire à suivre…
On vous fait un zot’che, et à très vite !