Le 29 mars, Benoît Hamon était au Palais des Sports Saint Sauveur pour son second meeting lillois. La maire de Lille, Martine Aubry, s’est déplacée pour soutenir le candidat du Parti socialiste. Circonflex Mag était présent. Retour sur une soirée placée sous le signe du soutien.
Benoît Hamon a fait salle comble. 5 000 personnes (selon son équipe de campagne) ont accueilli le candidat mercredi soir, en scandant « Hamon président ! » à la moindre occasion. Martine Aubry était la grande invitée de la soirée. Elle s’était désolée de son absence au premier meeting lillois du candidat PS. Elle y a remédié ce mercredi, avec un discours de franc soutien : « La bienveillance, tu n’en as pas beaucoup autour de toi mais nous, on en a beaucoup ». Elle en profite pour réagir à l’actualité de la journée : le soutien de Manuel Valls à Emmanuel Macron qu’elle fustige d’un méprisant « qui se ressemble s’assemble ».
À l’arrivée du candidat, des drapeaux de toutes les couleurs sont brandis dans la salle : du parti socialiste à celui d’Europe Ecologie les Verts, en passant par le drapeau français, le drapeau européen et le drapeau de la communauté LGBT.
La grande dame des 35 h.
Après avoir chaleureusement remercié celle qu’il appelle « la grande dame des 35h », Benoît Hamon s’adresse à son public nordiste et promet : « Je ferai un troisième meeting à Lille entre les deux tours ! ». Nouvelle salve d’applaudissements. Le candidat aime jouer avec les réactions du public. En parlant du Front National, il provoque une huée et en profite pour donner le ton : « Je crains que vous risquiez de me siffler souvent, vu à qui j’ai décidé de dédier mon discours aujourd’hui ! ». Promesse tenue : une grande partie du meeting est consacré au danger représenté par « Madame Le Pen ».
Le candidat s’en prend aussi à ses autres concurrents. « Emmanuel Macron, je ne sais plus si je dois le tutoyer ou le vouvoyer ». Mais c’est le nom de Fillon qui revient souvent. « On veut nous faire du mal… Faire du mal à Hamon,ce n’est pas grave mais… ». Un militant l’interrompt : « … à Fillon ! ». Réponse du tac au tac : « Lui, je pense qu’il se fait mal tout seul ! ». Hilarité générale dans la salle.
Quelques minutes sont quand même consacrées aux points importants de son programme : un plan de 100 milliards d’euros pour la rénovation thermique des bâtiments, la France qui devient renouvelable d’ici 2050, l’augmentation de 10% du minimum vieillesse, le revenu universel et les principaux services publics accessibles à moins de 30 minutes, à la ville comme à la campagne. Il conclut en affirmant avec fierté : « plus de 220 000 postes créés pour s’occuper des autres ! ».
Fillon, il se fait du mal tout seul.
Un meeting de soutien donc, pour un candidat qui tente de rester confiant malgré une baisse dans les sondages. Arrivera-t-il, comme il le souhaite, à « faire battre le cœur de la France » ?