Lille-Berlin 

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Partir un an en Erasmus, c’était une évidence pour Oscar, étudiant en LEA Relations internationales à l’Université Catholique de Lille. Aujourd’hui, il est installé à Berlin pour démarrer sa deuxième année de licence.  Tout en gardant un pied, parfois lointain, du côté de Lille.

Pour étudier à la Freie Universität, Oscar a dû passer le test Bright et obtenir impérativement un niveau B1, qu’il a décroché sans difficulté. Puis il a fallu se lancer dans la recherche d’un logement, « à distance, c’est vraiment compliqué ». Finalement, une coloc trouvée quelques semaines avant le départ et idéalement située à Schöneberg lui permet d’emménager sereinement : « Quand je suis arrivé, je me suis senti bien. J’avais une nouvelle ville à m’approprier. »

Le respect rigoureux des feux rouges

Les premiers jours l’ont tout de suite plongé dans un mode de vie très différent : une ville gigantesque, une culture végétarienne très présente, le respect rigoureux des feux rouges, la consigne sur les bouteilles et l’omniprésences du cash. La langue reste le principal défi : « Il faut vraiment s’immerger et essayer de parler au maximum avec les locaux. » À la Freie Universität, Oscar découvre des cours en petits groupes et des cours très ciblés : décentralisation en Afrique, revenu universel… Mais surtout 6 heures de cours d’allemand « basés sur la conversation », qui lui donnent l’impression de réellement progresser.

« Je dois tout reconstruire »

La vie sociale n’a rien à voir avec celle de Lille : « Les relations entre étudiants internationaux sont plus superficielles, et c’est compliqué parfois d’aller vers les étudiants allemands. » Le sport – notamment le Jiu-Jitsu dans le cas d’Oscar- reste son principal moyen de rencontrer des locaux. S’il s’adapte vite, certaines choses lui manquent : ses amis, le Français… et la taille humaine de Lille, le fait de tout pouvoir faire à pied.  « Ici, je revis un peu une première année d’études supérieures : je dois tout reconstruire. » À distance, il garde quelques contacts, surtout avec sa copine. Et il sait qu’il peut compter sur son référent Allemagne de La Catho si besoin. Après deux mois, Oscar dresse un bilan positif : il se sent installé, plus à l’aise en allemand et prêt à découvrir davantage la ville et ses alentours quand les beaux jours reviendront. Son objectif est simple : « apprendre l’allemand à fond, et revenir bilingue ». À ceux qui hésitent encore à partir, à l’approche des dates limite des dossiers, il a un message clair : « Pour un semestre, ça passe très vite. Pour un an, il faut s’accrocher et garder ses objectifs en tête. Mais il faut partir. »

Elea Delbet