bonnet rose
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Des bonnes affaires contre une bonne action

La Maillerie de Villeneuve d’Ascq a accueilli le week-end du 11, 12 et 13 octobre, l’énorme braderie solidaire organisée par le collectif d’entreprises Octobre Rose en Nord. L’association Mon Bonnet Rose et ses dizaines de bénévoles était présente pour animer et sensibiliser sur le cancer du sein.

C’est dans le centre commercial de La Maillerie qu’une vingtaine de marques comme Jules, Rouge-gorge ou encore La Redoute se sont retrouvées. Des stands agrémentés d’une tonne de fringues à bas prix ont ravi les milliers de visiteurs durant ces trois jours.

Les marques présentes font toutes partie du collectif Octobre Rose en Nord, lancé il y a deux ans. “Notre but, c’est de fédérer les entreprises pour collecter des fonds et reverser l’intégralité de la recette à l’association Mon Bonnet Rose, explique une des organisatrices de l’événement. On s’est dit que la mécanique d’une braderie solidaire, avec des dons vestimentaires ou d’objets, pouvait vraiment fonctionner”.

65000 euros de recette

L’édition 2023 avait récolté plus de 65 000 euros. “En tant que boutique de lingerie, on se sent proche de la population locale et on souhaite mettre à disposition les invendus, les prototypes et les fins de série au profit de Mon Bonnet Rose. Aider les femmes, leur permettre d’accéder à de la lingerie à petit prix tout en valorisant la cause d’Octobre Rose, cela représente une vraie fierté pour nous”, souligne Mathieu, responsable du marketing com de la marque Steffy Lingerie.

La recette de l’an dernier avait permis de développer La Maison Rose de Roncq, un établissement tenu par l’association Mon Bonnet Rose, qui accompagne plus de 400 adhérentes touchées par le cancer du sein. Cette année, l’objectif de la braderie est de récolter 100 000 euros pour agrandir la salle de sport de La Maison, un sacré défi qui mobilise des dizaines de bénévoles de l’asso.

“Acheter des vêtements neufs à moindre coût en participant à une très belle cause”

Les personnes qui se sont rendues à la braderie sont venues principalement pour faire de bonnes affaires, car les prix sont vraiment attractifs : de la lingerie à deux euros, des vestes à 15 euros, des meubles pas chers du tout. De quoi soulager son porte-monnaie.

 

 

“C’est la première fois que je viens ici, et je suis ravie de m’y être rendue. J’ai trouvé une veste en jean neuve à 15 euros, je suis très contente de mon affaire, nous confie Calypso, étudiante et cliente de la braderie. Les friperies sont devenues super chères et cette braderie, c’est un bon moyen d’acheter des vêtements neufs à moindre coût en participant à une très belle cause.”

“Le but, c’est de prendre soin de soi”

Maureen Govart est la fondatrice de Mon Bonnet Rose. Elle aussi a dû se battre contre le cancer du sein. “Notre association existe depuis 6 ans. Notre but initial, c’était de récupérer des bonnets de chimio et des perruques pour les redistribuer aux femmes dans le besoin.” Un bonnet de chimiothérapie coute 50 euros, il n’est pas remboursé par la Sécurité Sociale et les patientes doivent le porter au quotidien.

Chaque geste compte

Depuis sa création, l’asso a grandi. En 2020, Maureen a ouvert La Maison Rose de Roncq pour apporter des “soins supports” : sophrologie, sport adapté, soins esthétiques. “Le but, c’est d’amener les malades à prendre soin d’elles, dans une petite bulle, en s’entourant d’autres femmes qui traversent les mêmes épreuves.”

Le reste de l’année, les événements organisés par l’association continuent de fleurir et de maintenir le lien entre les adhérentes. Car la prévention du cancer du sein ne doit pas se limiter à Octobre Rose. “On intervient dans les entreprises, on fait de la prévention grâce à l’autopalpation, on organise des journées et des week-end sportifs”.

Pour les plus motivés, l’asso a concocté une soirée Zumba Pink jeudi 17 octobre, à Wasquehal, avec l’association sportive Gym Volontaire. Chaque geste compte, qu’il soit financier ou humain, pour aider et apporter du soutien aux femmes touchées par le cancer du sein.

Auteur : Cécile Bertin