Zen au musée !

Mardi 16 octobre, à 18h, le Palais des Beaux Arts était « the place to be ». Deux séances exceptionnelles de yoga était organisée par le Yoga Studio au profit de la Fondation de Lille. Au programme, relaxation assurée ! Guidés par Philippe Amar, c’était l’occasion pour les 500 participants de découvrir cette discipline.

Chaussures interdites. On déambule pieds nus et on prend place sur son tapis. En bruit de fond, une mélodie jouée par Fabrice et sa flûte bansuri : ça n’a pas commencé qu’on se sent déjà plus zen… Certains participants sont déjà dans leur bulle, allongés sur le dos, quand d’autres discutent en petits groupes. Ce qu’ils attendent ? «Apprendre les bases et découvrir les secrets du yoga… Pas évident de s’y mettre seul, bien entouré, c’est plus facile » nous confie Marie, 21 ans. Pour les débutants, c’est l’espoir d’éprouver « un bien-être physique et mental ». De son côté, Carine, 45 ans, n’en est pas à sa première fois avec le Yoga Studio et vient pour « pratiquer dans une autre ambiance ». Elle explique que la pratique du yoga lui permet « de garder la tête froide » car son domaine professionnel, c’est celui des troubles psychiatriques et psychiques. Carine nous prévient : « On devient vite accro, chaque semaine, c’est un vrai rendez-vous ».

Il y a un vrai besoin.

À 18h10, grand silence : ça commence. Après un petit discours du directeur du Palais des Beaux-Arts, le prof de yoga invite ses 250 élèves à s’allonger sur le dos. C’est parti pour une heure de relaxation entre postures, travail sur la respiration et observation de ses propres sensations. Ils sont entre de bonnes mains : Phillipe Amar est diplômé de l’institut de Pune en Inde. « La pratique régulière du Yoga apporte de réels bienfaits. C’est une discipline complète qui a des effets physiques et psychologiques. Lors d’une séance de yoga, le système nerveux s’apaise, la respiration se régule, et une meilleure oxygénation du cerveau réduit le stress. C’est pour cela qu’on peut améliorer sa confiance en soi, son sommeil, son humeur. » Le yoga est-il une mode ? Selon Philippe Amar, pas du tout. « Le yoga a toujours existé en France mais les nouvelles formes de yoga séduisent plus de monde, notamment les jeunes. La variété de type de yoga est telle que chacun s’y retrouve. Je ne pense pas que ce soit une mode, le yoga va durer car sur le fond, il répond à un vrai besoin. »

Chacun peut y trouver quelque chose.

Ne vous fiez pas à l’image zen qui l’accompagne la plupart du temps : le yoga est bien plus qu’une discipline relaxante. « C’est une discipline spirituelle de libération qui a un arrière-plan philosophique, nous explique Phillipe Amar. Les valeurs du yoga sont nombreuses, mais il y a par exemple la non-violence ou la non-avidité. Dans la pratique de ce sport, il n’y a pas d’esprit de compétition, on respecte les capacités de chacun. Il n’y a pas besoin d’adhérer à ces principes moraux pour faire du yoga, la discipline est si riche que chacun peut y trouver quelque chose. »

Au milieu des colonnes et des oeuvres : des yogis concentrés

Après l’apprentissage de nombreuses postures, qui ont permis aux élèves de sentir leur corps plus vivant et de créer une certaine énergie, la fin de la séance consiste à canaliser cette énergie. Allongés sur le dos, les mains sur le ventre, ils se concentrent sur leur respiration. Pour les accompagner, Fabrice joue de nouveau de sa flûte, comme pour achever la parenthèse temporelle qu’il avait ouverte. Après quelques minutes, il faut se reconnecter doucement avec le monde qui nous entoure. Difficile pour certains qui seraient bien restés dans cette sensation de plénitude encore un moment…

Si c’est à la mode, c’est pour des bonnes raisons.

19h15, direction les vestiaires. Les réactions sont plus que positives. Tous sont d’accord pour dire qu’ils sont plus détendus. Un couple d’amis est vraiment ravi : l’une se « sent plus ancrée dans le présent » et l’autre se dit « déconnecté mais connecté avec moi-même ». Surtout, on rencontre deux étudiantes qui incitent vraiment tout le monde à essayer au moins une fois : « On ressent énormément de bienfaits dès la première fois. Il suffit de le faire avec conviction. Quand je pratique, ça me met dans ma bulle. » Sa copine renchérit : « On ressent vite un manque. J’encourage vraiment tout le monde à essayer. Si c’est à la mode, c’est pour des bonnes raisons. »

Philippe Amar en pleine démonstration

Le but de cet événement au Palais des Beaux-Arts pour Phillipe Amar ? « Avec ce lieu magnifique, donner plus encore le goût du yoga car c’est un environnement flatteur et motivant pour qui n’en a jamais fait ». Pari réussi.

Anne-Gaëlle Marette