Pour se garer à Vauban, il faudra payer !

La mesure avait été annoncée en fin d’année 2022 par la mairie de Lille : le stationnement deviendra payant dans plusieurs quartiers de la ville, dont le quartier Vauban dès le mois d’avril.
De nombreux étudiants automobilistes se retrouvent impactés par cette mesure. Comment vont-ils s’adapter ?

Les étudiants peuvent en témoigner : se garer dans le quartier Vauban n’était déjà pas simple en raison du manque de places. Bientôt, c’est aussi ce qu’il va leur en coûter qui rendra le stationnement encore plus compliqué.

Clément, étudiant de l’ISSEG, vient en voiture car il habite à Marcq-en-Barœul. Il met vingt minutes pour rallier le quartier. S’il prenait les transports en commun, il lui faudrait presque une heure. Il a toujours réussi à se garer sur les places gratuites : « En 1 an et demi de stationnement quotidien à Vauban, je n’ai payé qu’une seule fois le parcmètre ».

 Les prix des places de parking dans le quartier coûtent environ 100 € par mois.

À partir d’avril, c’est décidé, il ira se garer sur le parking de la piscine Max Dormoy, situé à 15 minutes à pied de son école : « je préfère marcher 30 minutes aller-retour plutôt que de payer une place de parking qui coûte environ 100 € par mois ».

La location d’une place est une option envisagée par nombre d’étudiants. Mais l’annonce de la nouvelle mesure a généré une augmentation des tarifs de location. En septembre, avant la décision du Conseil municipal, il en coutait entre 60 et 80 € pour réserver un parking. Désormais, il est difficile de trouver des places en dessous de 100 €.
Certains contourneront donc les règles mais les risques sont élevés… La sanction en cas d’absence de ticket est de 17 €. Si la validité du ticket est dépassée, il faudra alors s’acquitter du temps supplémentaire.
Certains étudiants le savent déjà, ils n’auront pas d’autre solution que de prendre le risque de ne pas payer. Voire pire encore, ils pourraient être amenés à se garer sur des emplacements interdits au stationnement. C’est le cas de Sony, une étudiante à la FLSH, qui prenait déjà ce risque : « Il m’est arrivée de me garer sur un trottoir en priant pour ne pas me faire enlever la voiture. C’est parfois la seule solution pour ne pas arriver en retard en cours». Avec la fin de la gratuité du stationnement, qui impliquera automatiquement l’augmentation des contrôles, elle ne prendra plus ce risque… Elle nous confie qu’elle sera obligée de venir en transport en commun. Une perte de temps – 1 heure en transport contre 20 minutes en voiture- et d’argent : le prix de l’abonnement Illévia en plus de l’assurance de sa voiture.

La mairie de Lille justifie cette décision : elle espère ainsi libérer des places de stationnement pour les riverains, améliorer l’accès aux commerces ou encore inciter à l’utilisation des transports en communs et des autres mobilités douces. La ville prône donc l’amélioration de la qualité de vie pour le plus grand nombre. Las, les étudiants semblent ne pas en faire partie …