30 jours d’actions pour empêcher les hommes de mourir trop jeunes ! Pierre-Edouard Defretin est étudiant à Lille. Depuis 2 ans, sur son vélo, il participe à Movember en organisant sa propre récolte de fond. But de l’opération : collecter de l’argent pour lutter contre les maladies masculines.
Circonflex Mag : Movember …un drôle de nom pour une belle idée !
Pierre-Edouard Defretin : Ce nom vient de la contraction de « mo », abréviation de moustache en anglais australien, et de November. C’est un événement annuel organisé par l’association australienne Movember Foundation Charity et qui lutte depuis 2003 pour changer le visage de la santé au masculin.
Et quel est le concept de ce mois pas comme les autres ?
Partout dans le monde, le 1er novembre, c’est le mois du « Shave down ». Les hommes se rasent soigneusement le visage et se laissent pousser la barbe pendant les trente jours qui suivent. C’est un signe de reconnaissance, qui permet de sensibiliser son entourage sur le but de l’association : lever des fonds pour la recherche dans les maladies masculines.
Depuis quand as-tu décidé de t’engager pour cette cause ?
Il y a trois ans, je suis tombé sur une publication Facebook d’un de mes amis qui participait à l’opération. Cela m’a interpellé. Quand tu t’intéresses un peu aux statistiques sur la santé masculine, tu te rends vite compte qu’un cancer, ça peut arriver à n’importe qui, un père, un frère, un ami, et n’importe quand. Je suis allé voir sur le site et j’ai tout de suite décidé de lancer ma propre récolte de fonds. A ma petite échelle, j’essaie de faire changer les choses
Un euro : 2 kilomètres.
Et c’est facile de récolter de l’argent ?
Grâce au site internet, tu peux lancer ta propre campagne en organisant des défis qui sont récompensés par des dons. Tout le monde y a accès et peut déposer de l’argent, des personnes de ton entourage mais aussi des inconnus. La somme que tu as récoltée est ensuite reversée aux programmes que soutient la fondation : un sur le cancer de la prostate, un autre sur le cancer des testicules, un autre enfin qui s’intéresse à la santé mentale et à la prévention du suicide.
Quel défi t’es-tu fixé cette année ?
1 euro = 2 kilomètres ! Pour chaque euro reversé sur mon profil, je m’engage à rouler 2 kilomètres sur mon vélo. Cette année, pour plus d’efficacité, j’ai essayé d’être encore plus présent sur les réseaux sociaux . J’ai reçu de nombreux messages sur Instagram : des personnes qui découvraient Movember en suivant mon défi. C’est une grande satisfaction de pouvoir participer à la diffusion de cet événement.
Et quels sont les résultats ?
J’ai récolté 200 euros. Autrement dit, je dois donc faire 400 kilomètres pour honorer ma promesse. J’adore le vélo, c’est ma passion. J’ai déjà fait 250 kilomètres, il m’en reste encore 150 à parcourir. Il faut dire que la météo n’y a pas mis du sien ! Mais je vais rattraper mon retard, cette année encore, ça va le faire !
Le saviez-vous ? Que de chemin parcouru depuis ce jour de 1999 où à Adelaïde, un groupe de 80 personnes décident de se laisser pousser la moustache durant tout le mois de novembre ! Le Global Journal estime que Movember est l'une des plus grandes associations non-gouvernementales mondiales. Depuis sa création, la fondation Movember a récolté 174 millions de dollars à travers le monde. On compte plus d'une vingtaine de pays participants dans le monde entier parmi lesquels l'Australie, la Nouvelle-Zélande, le Royaume-Uni, les États-Unis, le Canada, l'Afrique du Sud, les Pays-Bas, le Danemark, la France, l'Allemagne, la Suisse et l'Autriche. Le Canada est le pays le plus actif et le plus impliqué dans le mouvement, devant l'Australie. En 2012, plus de 1,1 million de personnes ont participé, rapportant ainsi 101,584,371 millions d'euros à l'association. Ce succès est majoritairement dû au caractère viral de l'événement qui se partage et se relaie sur les réseaux sociaux. La page Facebook française officielle dénombre 8420 abonnés (au 21 avril 2013). Et sur Twitter, ils sont plus de 20 000 followers à suivre Movember.