Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan photo
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Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan : « Mettre du rire dans les larmes »

C’est un film drôle et émouvant qui était projeté en avant-première au Kinepolis de Lomme. En présence de l’équipe de tournage, les spectateurs ont découvert l’histoire de Roland Perez, une ode à l’amour maternel.

« Un britannique a justement écrit que puisque Dieu ne pouvait être partout, il a dû inventer les mères ». Les derniers mots du films raisonnent dans la salle. Sous les applaudissements des spectateurs, les lumières se rallument, laissant apparaitre l’équipe du film. Dans l’air, il y a comme un refrain de Sylvie Vartan qui flotte encore. Assise au premier rang, Virginie, émue, prend la parole « Il y a 22 ans, j’ai mis au monde un petit garçon qui est né avec un pied bot. J’ai eu l’impression de me revoir à travers l’écran, tout est très juste ».

Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan s’inspire de l’histoire de Roland Perez, interprété par Jonathan Cohen, qui est né avec une malformation du pied et dont la mère Esther, interprétée par Leila Bekhti, se bat pour qu’il guérisse sans être appareillé : « mon fils, à son premier jour d’école, il ira tout seul en marchant ! », répète t-elle avec conviction.

« Ce qu’elle fait avec son corps, c’est fou ! »

Scénariste et réalisateur, Ken Scott aime raconter des histoires qui mélangent émotions, rires et beaux personnages. Trois ans auparavant, les producteurs de Gaumont l’ont invité à lire la biographie de Roland Perez : « j’ai été subjugué par cette histoire, j’ai tout mis de côté et me suis mis à l’écriture du scénario direct ! ». Pour lui, le choix des acteurs était une évidence : « Jonathan et Leïla ont cette finesse, cette justesse et ce charisme qui leur permet de transporter une histoire comme ça qui se passe sur 50 ans ».

Si Jonathan Cohen et Leïla Bekhti ont presque le même âge, ils incarnent pourtant un duo mère-fils plus que convaincant. « C’est drôle, j’y ai tout de suite cru », confie Jonathan avant d’ajouter avec admiration : « Leïla est une immense actrice, au-delà du maquillage, ce qu’elle fait avec son corps, c’est fou ! ».

Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan

De son côté, Leïla puise dans son quotidien de mère de quatre enfants. « Évidemment, il y a un peu de moi dans ce rôle … même si j’essaie d’être moins intense dans la vraie vie ! », plaisante t-elle. Jouer Esther fut une évidence : « On ne peut rien contre une mère convaincue. Je pense qu’il y a un peu de chaque maman dans Esther ». Jetant un regard complice à ses camarades, elle ajoute : « jouer sous la direction de Ken et avoir tant de tendresse pour Jonathan, ça n’a pas été difficile ».

« J’ai ressenti à travers l’écran ce que je ressentais avec ma maman ».

À la sortie du film, les spectateurs se retrouvent dans cet amour maternel. « Ça montre vraiment ce qu’on est prêtes à faire pour ses enfants », explique Aurélie, en pleine discussion avec son amie Caroline. « C’est vrai que quand on est maman, ça parle beaucoup » précise Caroline. Dans les couloirs du cinéma, main dans la main avec son Christophe, Patricia confie : « j’ai été surprise car j’ai ressenti à travers l’écran ce que je ressentais avec ma maman, c’est très parlant ». Christophe ajoute : « j’ai la chance d’avoir encore ma maman et je l’ai reconnue dans le film, moins protectrice certes, mais on retrouve des histoires un peu similaires à nos histoires d’enfance ».

Avec ce film, le réalisateur dit  « avoir voulu mettre du rire dans les larmes ». À en croire, les spectateurs c’est chose réussite ! « C’est une belle histoire de famille, et une belle histoire d’amour entre mère et fils », confirment Aurélie et Caroline.

« On tournait quelque chose que tous avaient vécu »

Une histoire de famille qui se ressent non seulement à l’écran mais aussi sur le tournage. Une scène en particulier a marqué les esprits de toute l’équipe du film : celle du mariage. Ce jour là, 90% des figurants étaient en réalité des membres de la famille de Roland Perez, présents lors de son vrai mariage, 25 ans plus tôt. « Il y avait une charge émotionnelle incroyable, on tournait quelque chose que tous avaient vécu », raconte Ken Scott, le réalisateur. L’arrivée de Josephine Japy, qui joue Lizzie la mariée, a bouleversé la famille : « Certains se sont effondrés en pleurs » se souvient t-il.

Un moment fort pour Roland Perez lui même, qui a découvert le film entouré de sa famille. Son verdict ? « au bout de trois secondes, j’avais oublié ma mère. Leïla l’était devenue ».

Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan, en salle le 19 mars