Lillenium : des ventes surprises à 14€ le kilo

Des colis perdus ou non demandés mais encore emballés, une balance et une seule règle : quatorze euros pour chaque kilo. Pour la première fois à Lille, Destock Colis organisait une de ces ventes qui font le buzz sur les réseaux sociaux au centre commercial Lillenium. Nous avons testé pour vous.  

Une grande pièce au cœur d’un centre commercial, des tas de paquets aux tailles et formes différentes… et beaucoup de gens venus tenter l’expérience et tenter de trouver le Graal. Malgré le mystère des colis, les organisateurs avaient promis des montres connectées, des tablettes, ou encore des vêtements de marque. “Entre 5000 et 10000 personnes sont venues le premier jour tenter leur chance ” confie un agent de sécurité. Et avant de me lancer dans l’expérience, ce même agent a tenu à me rassurer. “Depuis ce matin, il y a eu pas mal d’heureux. Un ordinateur, des écouteurs connectés, même un téléphone”. J’ai foncé à l’intérieur, déjà prêt à sortir la carte bleue. 

Une fois rentré, l’ambiance se fait immédiatement sentir. L’odeur des colis te rappelle toutes les fois où tu étais vraiment heureux de recevoir ce que tu avais commandé. Mais aussi ce côté marché aux puces, où tout le monde a le même objectif : trouver la perle rare.  

Les paquets défilent dans mes mains. Je soupèse, essaie de retrouver une forme dure et rectangulaire. Certains emballages sont déjà entrouverts, des petits tricheurs ont essayé d’ouvrir discrètement le colis pour voir avant de l’acheter. Mais je suis trop honnête pour faire cela (et les quatre agents de sécurité m’ont vite fait abandonner l’idée). 

“ON SE FAIT UN PETIT KIFF” 

Je me sens un peu comme un débutant face à l’expertise de certains. Sans vouloir prendre un peu au hasard, je suis allé chercher quelques conseils auprès de mes collègues archéologues 2.0. “Moi, j’essaie de voir la taille du colis et surtout de le toucher pour voir s’il y a quelque chose de dur à l’intérieur” confie Jules dans sa recherche de trésors. “C’est surtout les objets électroniques qui m’intéressent, si je peux en avoir un, ça serait cool”.  

Vingt minutes de recherches et d’analyses plus tard, je rentre bredouille. Aucun colis ne me transcende, je n’ai pas trouvé cette fameuse perle rare. Avant de partir, je cherche à me consoler en regardant les autres acheteurs découvrir le fruit de leurs fouilles. Thomas et Galad, deux frères jumeaux, ont acheté pour environ cinq kilos de colis perdus. Et ne semblent pas convaincus par leurs achats. “On aurait voulu des trucs électroniques. Mais je pense que tout a déjà été pris ce matin… Alors, on a pris ce qui ressemblait à des vêtements pour espérer trouver de la marque”. Leur comportement détonne. Au milieu des acheteurs pressés d’ouvrir leurs paquets, eux les gardent soigneusement fermés. “On va se faire un petit kiff. C’est notre anniversaire demain et c’était l’occasion de faire comme à la télé dans l’émission A prendre ou à laisser avec les boîtes. Et si ça ne nous plaît pas, on le revendra”. Ce genre d’événements doit plaire aux plateformes de revente telles que Vinted ou Leboncoin.