Ce mercredi 2 octobre se jouait le deuxième match de Ligue des Champions de la saison pour l’équipe du LOSC. Circonflex Mag s’est rendu à La Taverne du Petit-Wasquehal, à Mons-en-Barœul, un fief des supporters lillois.
20h30 : à La Taverne du Petit-Wasquehal, la salle est déjà comble. Couleurs boisées et décoration fournie, le bar est chaleureux. Ça mange, ça discute, on va et on vient un peu comme chez soi, on se salue, on se souhaite un bon match, on attend le coup d’envoi.
21h : c’est parti ! Concentrés, regards rivés sur les nombreux écrans qui équipent la salle du restaurant, les spectateurs en oublient presque leur repas. Lille est dominé et chacun est de plus en plus silencieux, malgré les encouragements lancés ponctuellement depuis les tables des supporters. Le match risque d’être compliqué, Chelsea, c’est quand même le dernier vainqueur de l’Europa League …
3ème minute : un contact non sifflé à l’avantage de Chelsea provoque de vives récriminations. Déjà, l’arbitre est soupçonné d‘avantager les Anglais. Lille est sous pression, les Blues campent dans les 25 mètres de l’adversaire. La pression se relâche un peu et les encouragements gagnent en intensité quand l’équipe locale part en contre-attaque, qui ne débouchera finalement pas sur un but, mais donne de l’air à tout le monde.
9ème minute : un arrêt très serré de Mike Maignan fait tout de suite remonter la tension. On sent que les joueurs ne sont pas à l’aise sur le terrain, pas plus que les supporters devant leur écran. Quelques ballons sont perdus bêtement, des sifflements retentissent. Chaque décision de l’arbitre est contestée si elle ne va pas dans le sens de Lille. La bière continue de couler, l’excitation monte.
15ème minute : détente générale. les Dogues combinent bien et se montrent dangereux. La bière mousse dans les verres, les welshs refroidissent sur les tables. L’excitation monte… soudainement calmée par un but de Chelsea à cause d’une confusion dans la défense des Lillois. A l’unisson, on proteste, on s’échauffe, tout le monde est d’accord, on réclame un hors jeu. Déception générale, il ne sera pas accordé. Normal, commentent les journalistes dans le poste. Scandaleux, protestent les supporters du Petit Wasquehal.
32ème minute : c’est l’explosion de joie. Après une succession de belles occasions, Lille est récompensé par un but d’Osimhen. On chante, on se prend dans les bras, les supporters sont debout sur les tables. Le bar est débordé, tout le monde commande des bières.
45ème minute : mi-temps. On en profite pour papoter avec Arthur et son père Christian, supporters du LOSC depuis 15 ans. Ils racontent comment la passion s’est transmise de père en fils, les anecdotes de matchs en déplacement sous la neige et la nostalgie de l’ambiance du Stadium, l’ancien stade du club. Ils se souviennent de leur déplacement de 2011 avec les ultras et de la saison passée durant laquelle la star du LOSC partie à Arsenal, Nicolas Pépé, à porté l’équipe jusqu’à la deuxième place du championnat. S’ils viennent à La Taverne du Petit-Wasquehal, c’est pour se retrouver comme en famille et profiter du match avec les vrais supporters, dans un lieu qui rassemble la ferveur des nordistes pour leur équipe.
Deuxième période : L’égalisation a détendu l’ambiance, on blague, on s’interpelle à travers la salle. Une bonne occasion suivie d’un corner pour les Dogues est même applaudie. Chacun partage son ressenti et son analyse du match avec son voisin.
77ème minute : Lille perd de la précision et du rythme, Chelsea en profite pour marquer le deuxième but. C’est la douche froide. La déception est générale, quelques insultes fusent. Les minutes défilent trop vite, chaque raté technique des Dogues provoque un gros mouvement de déception, qui tourne même à l’exaspération après une occasion manquée à la 82e minute, et un penalty non sifflé.
90ème minute : c’est la fin du match. 2-1 pour Chelsea. Les bocks sont vides, les écrans de télés oubliés, derrière le comptoir, on essuie les derniers verres. Chacun va rentrer chez soi. Avant le départ, une tape dans le dos, une poignée de main, une accolade. Les supporters se le promettent, on se retrouve vite, pour peut-être, enfin, pourquoi pas, on ne sait jamais, il faut y croire … une victoire européenne.